Peut-on être super motivée sans s’épuiser, et en même temps, garder sa motivation ?
C’est une des questions qui revient beaucoup en coaching ces derniers mois, et donc, j’en fais le sujet du flash coaching de cette semaine.
Il y a plusieurs raisons.
Quand on a une grande capacité de travail, ce qui est mon cas et celui des 2/3 de mes clientes qui ont un gros leadership 🙂 il est difficile de ne pas utiliser toute cette capacité en permanence.
Mais lorsque l’on a le pied à fond sur l’accélérateur, on s’épuise et en plus, la qualité de ce que l’on délivre est moins bonne. Or, quand on travaille moins, on reste en forme et le travail est de meilleure qualité.
Nous devons fournir beaucoup d’efforts et de travail pour ne pas trop travailler 🙂
C’est un apprentissage d’arriver à ne remplir son agenda qu’à mi-temps ! Afin de garder l’autre mi-temps pour terminer ce qu’on a à faire, avoir du temps pour traiter les urgences sans avoir à être tout le temps en surcharge.
C’est hyper motivant de savoir qu’on a le temps :
- pour terminer tranquillement ce que l’on a commencé,
- pour gérer les urgences et les imprévus,
- pour être disponible rapidement quand il y a de nouvelles opportunités,
- pour s’arrêter, discuter, être en lien,
On n’est pas obligée d’enchaîner toute la journée, ni de travailler au-delà de notre capacité pour absorber les imprévus et les urgences.
Quand on a une grande capacité de travail, il faut absolument la réduire pour pouvoir tenir dans la durée.
Workshops à Paris
Peut-on rester motivée quand on en fait trop ?
Aussi, quand on veut avancer très vite, et que tout se passe à la perfection, là aussi, on risque d’en faire trop et même, de se battre contre les autres ! C’est le syndrôme de celles qui veulent sauver le monde.
Cette position de sauveuse qui donne beaucoup de puissance peut être très motivante, parce qu’on se dit :
“Grâce à moi, les choses vont avancer. Eux, ils ne savent pas faire. Mais moi, je sais, j’ai raison, je vais leur dire et je vais me battre pour que ça avance dans la bonne direction”.
Le grand principe pour rester motivée sans en faire trop, c’est de ne pas vouloir plus que les leaders qui s’occupent de vous… ou plus que vos clients. C’est à eux d’être motivés, de vous donner la direction, la vision, de la partager avec vous.
Cette posture de la sauveuse qui a raison est épuisante et même totalement contre-productive
Vouloir avoir raison, penser que les autres ont tort… c’est épuisant ! Ensuite, vous passez pour une chieuse ! Et même pour vous, ce n’est vraiment pas cool. Car après cette impression de “toute puissance”, on bascule dans l’impuissance et cela se retourne contre nous : soit on est épuisée, soit on a les autres contre nous. Soit les deux !
Une femme leader a intégré Woman Impact il y a deux ans pour avoir encore plus d’impact dans son entreprise. Evidemment, je la prends dans ce programme, car c’est une femme formidable.Et là, deux ans plus tard, elle est rayonnante !
“Je n’ai jamais été aussi sereine de ma vie. Tout va bien. Je travaille beaucoup moins qu’avant, je délègue beaucoup plus, j’arrête de me battre et tout se passe encore mieux”.
Quelle est la médaille que vous avez envie de recevoir ?
Si pour vous, être motivée, c’est travailler à fond, alors quelle médaille aimeriez-vous recevoir ?
Je me suis posée cette question de la médaille car au début de mon activité de coaching, j’étais à fond. Ça a démarré tranquillement, et au bout de 2, 3 ans, je travaillais trop.
J’animais des formations tout en donnant des séances de coaching individuel avant et après mes journées de formation. Et le soir, je proposais des ateliers dans les réseaux féminins. Bref, je n’arrêtais pas. Sauf pendant les vacances scolaires, car mes enfants étaient petits et c’était sacré de passer les vacances avec eux.
Quand on cherche une reconnaissance que l’on aura jamais
Mais ce rythme ne me convenait pas. J’ai arrêté quand j’ai compris que la médaille que je voulais obtenir à tout prix était celle de “la fille formidable”. J’ai compris aussi que je n’aurai jamais la reconnaissance que je n’ai pas eu enfant de mes parents, et c’est le cas de beaucoup de femmes, j’imagine peut-être que vous aussi ?
Et même quand on obtient de la reconnaissance, et c’est d’ailleurs le cas aujourd’hui même pour vous je suppose, cela ne comblera jamais le manque de reconnaissance que l’on n’a pas eu quand nous étions petites, quand nous en avions vraiment besoin.
Comprendre ce fonctionnement m’a aidé à arrêter de chercher la reconnaissance que je n’ai pas eue.
Aujourd’hui, j’arrive à me donner moi-même de la reconnaissance. Je me suis donnée cette médaille de “la fille formidable qui travaille beaucoup et sait très bien travailler”.
Alors cela m’a permis, paradoxalement, de lever le pied pour travailler encore plus dans ma zone de génie. Sans me fatiguer. Tout en restant motivée.
Travailler dans sa zone de génie permet d’être motivée, impliquée sans s’épuiser
Je reçois d’une nouvelle cliente de Woman Impact une petite médaille quand elle me dit :
“J’ai vu comment tu travailles. Tu ne prépares rien, alors que tu es top top top ! Tu es totalement dans ta zone de génie, et ça donne vraiment envie d’être comme toi”.
Ah ah, elle ne sait pas que j’ai vingt ans d’expérience, et que oui, je prépare en réfléchissant à ce que je vais proposer. Aujourd’hui, elle travaille en en faisant trop et son objectif est de passer plus de temps dans sa zone de génie pour donner elle aussi le maximum à ses clients.
Si vous en faites un peu trop au travail, posez-vous ces questions :
- Quelle est la médaille que vous avez tellement envie de recevoir ?
- Et pouvez-vous vous décerner vous-même cette médaille ?
Oui, on peut absolument être super motivée, sans être à fond sur l’accélérateur tout le temps. C’est tout ce que je vous souhaite !
