Vous êtes en colère professionnellement ?

Conseil Coaching professionnel de Chine Lanzmann, mastercoach certifiée experte en leadership au féminin : Vous êtes en colère professionnellement ?

Et si votre colère au travail cachait autre chose ? Une émotion bien plus profonde…

La colère au travail est souvent perçue comme inappropriée, surtout pour les femmes. Pourtant, elle est un signal précieux : elle révèle des limites franchies, des injustices vécues ou un besoin de transformation. Dans cet article, j’explore les différentes formes de colère professionnelle — explosion, silence, agacement diffus — et je propose des pistes concrètes pour accueillir cette émotion sans la subir, sans la retourner contre soi, et sans perdre son autorité.

Se mettre en colère dans la vie professionnelle

Certaines femmes sont vraiment hyper en colère sans s’en rendre compte. D’ailleurs, parfois, lors de certaines séances de coaching, j’ai l’impression de me faire gronder ! 

  • Je les arrête en disant : Non, ne me gronde pas, je n’y suis pour rien dans ta situation. 
  • Et elles répondent : Excuse-moi, ce n’était évidemment pas mon but. 
  • Et quand elles recommencent à parler de leur situation au travail, à nouveau, elles sont en colère. J’ai l’impression de me faire gronder encore, et ce n’est pas très agréable.
  • Donc, je les arrête à nouveau ! 

Souvent, sous la colère, il y a la peur

Plusieurs raisons peuvent être à l’origine de la peur derrière la colère : 

  • La peur d’être exclue, 
  • La peur de se sentir inutile,
  • La peur de ne pas avoir assez de reconnaissance pour tout le travail effectué. 

Quand elles arrivent à se connecter à ces craintes, l’énergie change, elles retrouvent leur puissance, elles se recentrent et touchent l’essentiel. 

Leur colère peut durer des heures, des jours, des mois, ça ne change rien. En effet, ce n’est pas une vraie bonne colère qui fait que quelque chose ne va pas. C’est plutôt parce qu’elles pensent que le monde est injuste, les autres ne font pas ce qu’elles veulent, ou que cela ne se passe pas comme elles aimeraient.

Se brancher sur ses peurs pour pouvoir les exprimer

Je pense à une femme qui était en colère envers son manager. Je l’ai encouragée à aller voir ce leader et s’excuser : 

– Je m’excuse de t’avoir déchargé ma colère lors de notre dernière réunion, notre dernier rendez-vous. J’ai réalisé qu’en dessous, j’avais peur de ne pas atteindre nos objectifs. On a un gros challenge professionnel et j’ai peur de ne pas y arriver. 

Elle a alors pu voir : 

  • Comment faire concrètement ? 
  • Quels sont les plans B, C, D ? 
  • Comment s’organiser ? 

 

Et a très vite trouvé une solution. 



Quand on n’est pas branchée sur nos peurs, on peut agacer les autres

Quand elle était en colère – ça ne va pas, ce n’est pas bien, ce n’est pas comme ça, c’est injuste, il faudrait que ce soit autrement… –  cela agaçait sa leader, qui avait aussi l’impression de se faire gronder, et ça ne la mettait pas dans une posture de comprendre ce qui se passait pour trouver des solutions. 

Elle n’arrivait pas à toucher sa peur sous la colère car comme beaucoup de femmes qui travaillent avec moi – et moi aussi d’ailleurs !- nous avons le driver “soit forte” : je ne dois pas avoir peur, mais j’ai le droit d’être en colère, j’ai le droit de trouver que le monde est injuste et ça devrait être autrement. Donc elle grondait la terre entière au lieu d’être branchée sur sa peur.

C’est toujours intéressant d’aller voir nos craintes pour comprendre et résoudre ce qui ne va pas.

Je vous souhaite – bizarrement ! – d’être branchée sur vos peurs, sur vos craintes, pour que vous puissiez être directement au bon niveau et trouver des solutions pour vous apporter de la sécurité.

Chine Lanzmann, la coach en leadership au féminin, vous parle de la "toute puissance"

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Parce que la colère n’est pas toujours un “coup d’éclat” : c’est souvent une accumulation silencieuse, un signal d’alarme que quelque chose ne va pas. J’ai pu l’enfouir longtemps par peur d’être jugée, ou pour rester professionnelle. Mais elle ressort, parfois à contretemps. Dans mon expérience, la colère apparaît souvent quand mes limites ont été franchies trop souvent sans que je les écoute.

Non, ce n’est pas “mal”. Ce qui est difficile, c’est de savoir quoi faire de cette colère dans un environnement où elle est peu tolérée, surtout quand on est une femme. Ce que j’ai appris, c’est que la colère peut être une source d’information précieuse : elle montre ce qui ne me convient plus, ce qui me blesse, ou ce que je dois changer.

C’est une situation fréquente. Beaucoup de femmes à responsabilité se disent : “Je dois rester calme, je dois donner l’exemple.” Mais cela peut amener à réprimer la colère jusqu’à l’explosion… ou jusqu’à l’épuisement. Je crois qu’il est possible d’exprimer son agacement, son mécontentement ou son désaccord sans perdre en autorité — à condition de le faire avec conscience.

Il n’y a pas de colère “trop” : il y a des colères comprises… et d’autres qui cherchent encore leur cause réelle. Ce que je vous invite à faire, c’est de regarder ce que votre colère raconte : est-ce une injustice ? Une répétition ? Une blessure ancienne ? La colère est rarement “trop”, mais elle peut parfois porter une charge plus large que le moment présent.

Ce genre de retenue peut être utile sur le moment… mais à long terme, elle fatigue. Je conseille souvent de trouver un espace pour accueillir cette émotion autrement : l’écrire, la déposer quelque part, ou en parler sans qu’elle déborde. Dans mon approche, la question n’est pas “dois-je l’exprimer ou non ?” mais plutôt : “comment puis-je l’honorer sans qu’elle prenne toute la place ?”

C’est souvent le cas, en réalité. Je peux être en colère d’avoir dit oui alors que je pensais non, d’avoir accepté trop, ou d’avoir laissé passer. Cette forme de colère est plus difficile à voir, parce qu’elle se retourne vers moi. Ce que je propose souvent, c’est d’apprendre à regarder cette colère avec tendresse, comme un rappel que j’ai besoin de me réajuster, pas de me juger.

Oui, à condition de la transformer en mouvement conscient. La colère peut me faire passer à l’action, poser une limite, prendre une décision. Elle devient une ressource quand je ne la subis plus, quand je l’écoute sans qu’elle prenne le contrôle. C’est un travail que je fais souvent en coaching : apprendre à naviguer avec sa colère plutôt que contre elle.

Cet agacement continu est souvent un signal de surcharge émotionnelle ou d’un espace dans lequel je ne me sens plus respectée. Ce n’est pas un défaut de caractère. C’est un besoin qui n’a pas été entendu. En mettant de la conscience sur ce qui me dérange vraiment, en osant poser des micro-limites, je peux retrouver de l’air et revenir à moi.

Les points clés à retenir

1. La colère au travail est un signal, pas un défaut

➡️ Émotions au travail, colère professionnelle, intelligence émotionnelle
La colère indique qu’un besoin n’est pas respecté ou qu’une limite a été franchie. Ce n’est pas une faiblesse, mais un message à entendre.


 

2. Beaucoup de femmes ont appris à taire leur colère pour rester aimées

➡️ Charge mentale au travail, syndrome de la gentille, pression émotionnelle des femmes leaders
La peur d’être perçue comme trop sensible ou trop agressive pousse à l’auto-censure. Mais enfouir la colère finit souvent par nuire à soi-même.


 

3. Une colère contenue finit par sortir : sous forme de fatigue, d’irritabilité ou de burn-out

➡️ Épuisement émotionnel, surcharge mentale, signes avant-coureurs du burn-out
Quand on retient trop longtemps ce qui dérange, le corps prend le relais. Reconnaître ses émotions à temps permet d’éviter l’explosion ou l’effondrement.


 

4. La colère mal exprimée peut abîmer la relation professionnelle

➡️ Relations tendues au travail, conflit non exprimé, gestion des émotions en entreprise
Crier ou ruminer ne résout rien. Il s’agit de transformer la colère en message clair, sans blesser ni soi ni les autres.


 

5. On peut exprimer sa colère sans perdre en autorité

➡️ Leadership émotionnel, affirmation de soi, poser ses limites au travail
Il est possible de dire non, de poser un désaccord, ou de formuler un besoin, tout en restant respectée. C’est une compétence, pas un défaut de caractère.


 

6. Le coaching aide à décoder les vrais déclencheurs de la colère

➡️ Coaching en leadership féminin, gestion émotionnelle, colère refoulée
Derrière une colère professionnelle, il y a souvent une blessure plus ancienne, une répétition ou une situation d’injustice. En prendre conscience, c’est reprendre du pouvoir sur ce qu’on vit.

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