"L’obligation" de réussir peut nous bloquer
Avez-vous parfois l’impression que vous devez absolument réussir, évoluer, être dans le « next step » en permanence ? Beaucoup de mes coachées vivent cette pression comme une véritable obligation. Elles ont fait de grandes études, ont eu de très beaux postes, et pourtant… dès qu’elles stagnent, elles se sentent en échec.
Or, cette « obligation de réussir » peut devenir un piège. Elle empêche de profiter du présent, crée du stress inutile, et fait perdre confiance en soi.
À l’inverse, s’autoriser à passer de l’obligation d’évoluer à la permission d’évoluer change tout. Cette transformation intérieure aide à retrouver équilibre, sérénité et plaisir au travail.
Dans cette vidéo, je vous parle de la différence entre l’obligation de réussir et la permission de réussir.
L’obligation de réussir peut nous bloquer
Souvent, mes clientes ont honte d’aborder plusieurs fois le même sujet. Alors que ces choses importantes qui nous tracassent depuis des années, et qui nous empêchent de dormir, qui font qu’on a super mal, ne se résolvent pas en une fois, à moins d’un miracle.
Comme un oignon qui a plusieurs pelures, et sur lequel on travaille, on retravaille jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de pelures.
Une cliente qui subit très fort son « obligation de réussir » se retrouve dans un environnement en récession. Comme elle a l’habitude d’évoluer rapidement, il lui est difficile de stagner dans un poste.
- Elle était parmi les premières de la classe.
- Elle a fait une grande école.
- Elle a eu des super boulots, dans des super entreprises.
- Et là, elle bosse dans l’une des entreprises les plus prestigieuses…
- Or, cela fait un an et demi qu’elle n’y a pas évolué.
Remplacez cette “obligation d’évoluer” par une “permission d’évoluer”
En coaching, nous voyons ensemble comment elle peut remplacer son obligation par la permission d’évoluer. C’est beaucoup plus efficace !
Comme j’ai la permission d’évoluer, j’ai aussi la permission de stagner :
- La permission de rester bien au chaud dans le confort,
- La permission de rester dans un poste dans lequel je sais que je ne vais pas évoluer dans les deux prochaines années, mais où j’y suis bien,
- La permission de m’équilibrer,
- La permission d’aller me former, d’apprendre d’autres choses,
- La permission d’être tranquille dans un poste qui est quand même très bien, dans une très belle entreprise.
Cette posture de permission est bien plus aidante que de se sentir obligée d’avoir :
- Cette obligation d’évoluer,
- Cette obligation d’être tout le temps en train de réussir,
- Cette obligation d’être tout le temps en train d’aller vers le next step.
- Et donc de se sentir super mal quand ce n’est pas possible de passer immédiatement à sa prochaine étape.
Avez-vous assez confiance en vous ?
Se donner la permission d’évoluer réduit le stress
En séance de coaching, il m’est venu la métaphore d’avoir l’obligation d’être bronzée tout le temps.
Pendant l’hiver, on ne bronze pas : Il pleut, il fait gris.
Donc si on est dans l’obligation d’être bronzée, on le vit super mal. Parce qu’évidemment, on blanchit pendant l’hiver. Donc on pourrait vivre le fait de ne pas être bronzée comme un terrible échec.
Mais si on se donne la permission d’être bronzée, alors, on se donne aussi la permission de ne pas l’être, voire de débronzer, et d’être toute blanche.
Donc on vit ces moments où on n’est pas bronzée beaucoup mieux.
On se dit que le printemps et l’été vont arriver avec le soleil. Et que l’on va à nouveau pouvoir bronzer.
- Cette analogie vous parle-t-elle ?
- Avez-vous l’obligation d’être bronzée ? ou la permission d’être bronzée ?
- Comment vivez-vous cette obligation ou cette permission de réussir dans votre vie ?
Vous connaissez le programme Woman Impact ?
Beaucoup de femmes portent une sorte d’armure invisible : l’obligation de réussir, de performer, d’évoluer toujours plus vite. Cette pression vient souvent d’un parcours scolaire brillant, d’études exigeantes ou de débuts de carrière fulgurants. Mais cette habitude peut devenir un poids lourd à porter quand l’évolution ralentit.
Oui, c’est très fréquent. Quand on est habituée à avancer vite, rester un an ou deux dans le même poste peut donner l’impression d’un échec. Pourtant, cette stagnation apparente peut être une étape précieuse pour consolider ses compétences, retrouver de l’équilibre personnel ou se préparer à un nouveau cycle d’évolution.
L’obligation d’évoluer, c’est comme si je devais gravir une montagne sans jamais m’arrêter, sans souffle ni pause.
La permission d’évoluer, c’est accepter que l’ascension ait des paliers, que je puisse parfois rester au chaud dans un refuge avant de repartir.
Cette nuance change tout dans la façon de vivre ma carrière et mon leadership.
Je le constate quand je ressens de la honte ou de la culpabilité dès que je ralentis, quand je ne m’autorise pas à savourer une période stable. Si je me sens “en retard” par rapport à une norme que je me suis imposée, je suis probablement dans l’obligation plutôt que dans la permission.
Parce qu’elle me permet d’accueillir chaque phase de ma vie professionnelle comme légitime. Si je me donne la permission d’apprendre, de souffler, d’attendre ou même de ne pas progresser tout de suite, je vis ces périodes avec plus de légèreté. C’est un vrai changement d’état d’esprit qui apporte du calme et du recul.
Cela peut commencer par des phrases simples :
- “J’ai la permission de rester dans ce poste”,
- “J’ai la permission d’apprendre sans être promue”,
- “J’ai la permission de profiter d’un environnement stable”.
Ces phrases réécrivent ma réalité et me libèrent d’une pression invisible.
Elle me permet d’inspirer mes équipes par une posture plus sereine et plus authentique. Je ne cours plus après un objectif permanent, je montre qu’on peut être performante sans être sous tension. Cela favorise la confiance, la créativité et l’équilibre au sein du collectif.
Oui, car le développement n’est pas toujours visible. Une période sans promotion peut être un moment où j’acquiers de nouvelles compétences, où je découvre d’autres passions ou où je consolide ma confiance.
Un premier pas simple est d’observer mon vocabulaire. Quand je dis “il faut que je réussisse”, je peux essayer de reformuler en “je m’autorise à évoluer, ou à rester tranquille si c’est juste pour moi maintenant”.
Les points clés à retenir
⭐ L’obligation de réussir peut devenir un fardeau qui génère du stress et de la culpabilité.
⭐ Être habituée à évoluer vite peut rendre difficile l’acceptation d’une période de stagnation.
⭐ La réussite académique et professionnelle crée parfois une injonction interne à progresser sans cesse.
⭐ Remplacer l’obligation d’évoluer par la permission d’évoluer change radicalement la façon de vivre sa carrière.
⭐ La permission inclut aussi le droit de stagner sans culpabiliser.
⭐ Se donner la permission ouvre des options : apprendre, se former, se reposer, profiter du confort d’un poste stable.
⭐ L’obligation d’être toujours dans le « next step » crée un sentiment d’échec quand ce n’est pas possible.
⭐ La métaphore du bronzage illustre bien le concept : il est naturel d’avoir des saisons où l’on ne « progresse » pas visiblement.
⭐ Se donner la permission d’évoluer permet de réduire le stress et de vivre sa carrière avec plus de sérénité.
