Et si votre entretien de fin d'année devenait une opportunité stratégique pour renforcer votre place de femme leader ?
Trop souvent perçu comme un passage obligé, cet échange peut devenir un vrai levier d’influence — à condition de le préparer avec clarté, audace… et puissance.
L’entretien annuel n’est pas qu’un rituel RH : c’est un moment-clé pour les femmes dirigeantes, cadres ou entrepreneures, un moment précieux pour aligner vos ambitions, faire entendre votre voix, et solidifier l’alliance avec votre leader ou vos partenaires stratégiques.
Dans cette, je vous donne les leviers pour renforcer l’alliance avec votre leader à travers l’entretien de fin d’année. Vous y trouverez des pistes concrètes pour transformer cet échange en tremplin de développement professionnel, renforcer votre posture, et cultiver une communication d’impact — même dans les environnements les plus exigeants.
Préparer cet entretien, c’est aussi prendre soin de votre trajectoire, et vous rappeler que votre voix compte.
Comment réussir votre entretien de bilan annuel ?
Que vous soyez en entreprise, consultante ou entrepreneuse, c’est important de préparer votre entretien de fin d’année sinon, il risque de ne servir à rien et vous, d’être encore plus frustrée de ne pas avoir eu ce que vous n’avez pas demandé.
Préparez-le si vous voulez qu’il soit efficace !
L’objectif de cet entretien professionnel : contribuer du mieux possible, dans votre zone de génie
Et idéalement, en ayant le temps et les ressources de travailler dans la sérénité 🙂
Au menu de cet entretien de fin d’année :
- Faire le bilan du travail accompli dans l’année,
- Regarder comment continuer en contribuant au mieux,
- Recadrer ce qui ne vous convient pas,
- Faire des demandes concrètes,
- Proposer des “tests” pour passer une prochaine année au top;
- Renforcer l’alliance avec votre leader.
Renforcer votre alliance avec votre leader ou votre client
N’oubliez pas que l’un des objectifs de cette réunion annuelle est aussi de renforcer ou même de recréer une alliance avec votre leader ou client. C’est indispensable pour se sentir mieux dans sa vie professionnelle.
Car, parfois, au cours de l’année, on s’est mise à bouder :
- à se positionner en rebelle,
- à prendre le contre pied,
- à être en opposition
- et à se dire qu’on travaille moins bien parce qu’on n’a pas un super leader.
Or, notre leader – ou client – est juste un être humain souvent frustré et stressé lui aussi par sa vie professionnelle.. Oui, bien sûr, il y a des leaders qui sont de véritables pervers narcissiques, mais c’est extrêmement rare et je n’en parle pas ici.
Le plus souvent, l’alliance est malmenée à cause de “simples” jeux psychologiques
Les jeux psychologiques sont présents dans 80% de nos relations ! Ils font souffrir, mais on peut sortir.
Le jeu classique au travail est d’en faire trop.
- On a trop travaillé,
- On s’est épuisée,
- Car, pour “aider”, on a accepté de travailler sans les bonnes ressources,
- Sans le temps nécessaire,
- Et, à la fin, on n’a même pas la reconnaissance pour tout ce qu’on a fait !
Résultats : jeu psychologique ! On passe du “sauveur” :
- au “persécuteur” : Vraiment, il est nul ! Il ne sait même pas travailler !
- Ou à la “victime” : Regardez tout ce que j’ai fait, tout ce que j’ai accompli, et cela ne vous satisfait pas, vraiment, je suis nulle…
Quand tout se passe bien, quand l’alliance existe déjà, c’est génial de profiter de cet entretien pour la renforcer.
Vous connaissez le programme Woman Impact ?
Essayez de vous mettre dans la gratitude et remercier votre leader, votre client
Ce bilan annuel peut être une occasion de travailler sur vous et sur votre posture de leadership dans la relation !
Vous pouvez aller regarder tout ce que vous appréciez chez cette personne, et d’en faire la liste en étant authentique.
Le but n’est pas de faire des compliments quand on ne le pense pas, car le mensonge se ressent inconsciemment.
Alors, qu’aimez-vous vraiment chez votre leader ou votre client ?
- Son intelligence ?
- Sa façon de communiquer ?
- Son sens de la stratégie ?
- Les détails ?
- Le temps qu’il prend pour réfléchir ?
- Le soutien qu’il vous a apporté cette année ?
Démarrer l’entretien par la gratitude et remercier votre leader ou client
Vous mettre dans cet état d’esprit de gratitude des fêtes de fin d’année, et célébrer, le remercier pour son soutien, pour tout ce que tout ce qu’il a pu vous donner ou favoriser cette année :
- Un nouveau poste ? Projet ? Fonction ?
- Un nouveau dossier important ?
- Un nouveau bureau ?
- De nouvelles recrues ?
- Du coaching ou de la formation ?
- Des aménagements dans votre façon de travailler ?
Cherchez et trouvez ce pourquoi vous allez le remercier ! Puis ce que vous appréciez chez lui. Et vous pouvez commencer votre bilan de fin d’année ainsi :
- Je voulais vous dire, avant tout, que je vous remercie pour le soutien que vous m’avez apporté cette année. Comme le super coaching qui m’aide énormément.
- Et puis aussi, j’apprécie la façon dont vous réfléchissez. Je trouve que vos stratégies sont excellentes. Et pour tout cela, c’est vraiment agréable de travailler avec vous.
Enchaînez avec votre propre bilan de l’année
Faites le bilan :
- de ce qui s’est bien passé,
- et aussi des erreurs, des échecs – et des apprentissages que vous en tirez,
- et ce que vous prévoyez pour l’année prochaine.
- Cette année, je suis satisfaite d’avoir pu accomplir tel et tel projets.
- Voilà ce qui s’est pas super bien passé, et j’en apprends que… La prochaine fois, il faudra…. Cette année, je vous propose d’améliorer de telle et telle façon…
Connaître votre zone de génie pour mieux axer votre demande
Et là, c’est bien de l’avoir préparé et d’être au clair, de connaître votre zone de génie :
- Quelles sont les tâches, les sujets qui vous donnent de l’énergie ?
- Sur quoi vous pouvez être toute la journée et encore pleine d’énergie à la fin de la journée ?
- Qu’est ce qui vous rend vivante ? Qui vous apporte de la “libido professionnelle”, de l’élan, des envies ?
Et au lieu de dire :
- Oui, vraiment, ça m’ennuie de faire la compta et j’adore l’innovation.
Plutôt exprimer :
- Là où je n’ai pas du tout de valeur ajoutée, c’est dans la compta. Je voulais voir comment c’est possible de pouvoir le déléguer à telle ou telle personne.
- Et là, où j’ai beaucoup de valeur ajoutée, c’est dans l’innovation, dans les idées du futur. Je souhaite voir avec vous comment je peux contribuer encore plus sur ces sujets. Et même d’ailleurs, j’ai une idée, êtes-vous ok pour organiser un comité stratégique ? A tester pendant 6 mois ?
Plus vous allez assumer vos défauts, plus vous allez pouvoir déléguer les tâches où vous n’avez pas de valeur ajoutée, plus vous allez gagner du temps et de l’énergie.
A l’inverse, plus vous assumez vos qualités, votre zone de génie, tout ce qu vous rend vivante, qui fait pétiller vos neurones, mieux vous allez travailler et contribuer.
Profitez des entretiens de fin d’année pour revoir les stratégies de l’année
A la fin de l’entretien, si ce ne sont pas des discussions que vous avez souvent, vous pouvez en profiter pour regarder avec votre leader ou client la stratégie des prochaines années :
- Pour vous, comment s’est passée cette année?
- Que voulez-vous mettre en place l’année prochaine?
- Quelle est votre stratégie ? votre vision ? pour les années suivantes ?
Et terminez par : Comment puis-je vous aider encore mieux cette année ?
Ce genre de discussion est très constructive car votre rôle est d’aider votre leader, votre client.
Prenez le temps de réfléchir à la façon dont vous allez pouvoir profiter de cet entretien pour faire alliance ou renforcer votre alliance et faire des demandes concrètes qui vont vous aider à être encore plus dans votre valeur ajoutée.
C’est tout ce que je vous souhaite, pouvoir vous épanouir professionnellement et que vos meilleures années professionnelles soient les prochaines.
A faire chaque semaine : un rendez-vous avec vous-même
Parce que c’est un moment stratégique. Pas juste une évaluation, mais un espace pour affirmer mon leadership, poser mes intentions de carrière, et créer une alliance plus consciencieuse avec la personne que je gère. Dans le cadre du coaching au féminin , je vois souvent que les femmes n’osent pas exprimer clairement leurs envies ou leur vision — alors que c’est précisément le bon moment pour le faire.
Je commence par clarifier mes ressentis et mes objectifs. Ce que je veux, ce que je ne veux plus, ce que je tolère par automatisme. En coaching, on travaille souvent cette posture d’alignement : je ne viens pas “me justifier”, je viens créer du lien, de l’impact et de la clarté. Même dans le désaccord, je peux rester ferme et respectueuse. C’est une posture de leadership authentique, pas de confrontation.
Je suis humaine, et ça ne fait pas de moi une mauvaise leader. La clé, c’est de me préparer en amont : poser les mots, les faits, les ressentis, et peut-être faire un entraînement à voix haute (seule ou accompagnée). L’émotion n’est pas une faiblesse, c’est un signal. Si je la canalise, elle devient un moteur d’assertivité.
Tout dépend de mon contexte, mais voici quelques incontournables :
- Mon bilan personnel (ce que j’ai appris, contribué, traversé),
- Mes aspirations (ce que je veux développer, expérimenter, apprendre),
- Ma vision à moyen terme,
- Mes besoins en termes de soutien, de reconnaissance, de cadre.
C’est aussi l’occasion de faire le point sur la qualité de ma relation avec mon leader, en toute simplicité.
L’ambition n’est pas un gros mot. Elle est souvent perçue comme légitime chez les hommes, et problématique chez les femmes. Je le dis souvent en coaching : si je n’exprime pas mes besoins, personne ne le fera à ma place. Je peux le formuler de façon directe, posée, factuelle. Ce n’est pas “réclamer”, c’est construire mon avenir professionnel avec lucidité et respect .
Oui, pleinement. Même sans N+1, je peux m’offrir un moment d’auto-bilan. En tant que femme entrepreneure, je peux me poser les mêmes questions :
- Où j’en suis ?
- Qu’est-ce que je veux consolider ou transformer ?
Ce type d’exercice est précieux pour sortir du pilotage automatique et reprendre la main sur ma trajectoire.
Je ne contrôle pas sa réaction. Mais je peux poser mon message avec clarté et ancrage. En coaching, on parle souvent de “tenir son cadre” : rester centrée, même si l’autre dévie. Si je sens que l’écoute est absente, je peux poser une question simple : « Qu’est-ce que vous entendez dans ce que je vous dis ? » Cela remet de la conscience dans l’échange.
En changeant de posture : je ne viens pas me faire évaluer, je viens co-construire. Mon développement professionnel dépend aussi de ma capacité à faire le point, à poser des intentions claires, à ajuster mes objectifs. C’est aussi un moment d’introspection, d’alignement, de recentrage. Un bon entretien, c’est celui où je ressors avec plus de clarté que je n’en avais en entrant.
En le liant à ma vision à long terme. Quelle femme leader je veux devenir ? Quel impact je veux avoir ? Cet entretien est un jalon parmi d’autres, mais il peut m’aider à poser des mots-clés puissants sur ma posture, mon positionnement, mes valeurs.
Je peux m’entourer autrement : communauté de femmes ou accompagnement ponctuel en coaching individuel ou collectif. Je ne suis pas obligée de tout porter seule. Ce que je traverse, d’autres femmes le vivent aussi. Créer des espaces pour en parler, c’est aussi ça, le leadership féminin.
Les mots clés à retenir
1. L’entretien annuel est un levier, pas une formalité
Il ne s’agit pas d’un simple bilan RH, mais d’un moment stratégique pour affirmer sa posture de femme leader, réaffirmer ses ambitions, et cultiver une relation d’alliance avec son manager.
2. L’alliance professionnelle est un choix conscient
Renforcer l’alliance, c’est poser les bases d’une collaboration durable, fondée sur la clarté, la confiance et la responsabilité partagée. Cela suppose de sortir de la logique d’attente ou de validation.
3. Le pouvoir d’influence commence dans la préparation
Préparer l’entretien, c’est gagner en lucidité sur soi, sur la relation, et sur ce que l’on souhaite voir évoluer. Cela permet de venir à l’échange non pas en réaction, mais en création.
4. Toute partie de la posture
Adopter une posture d’égalité, de respect et de leadership (même face à une autorité hiérarchique) permet de transformer l’échange en dialogue stratégique, et non en simple évaluation.
5. Clarifier ses besoins et intentions est essentiel
Exprimer ses aspirations, ses limites et ses besoins permet de poser un cadre sain. Cela passe par un langage affirmé, centré sur les faits, les ressentis et les élans professionnels.
6. L’émotion n’est pas l’ennemi du leadership
Être émue ou vulnérable ne décrédibilise pas une parole. Cela demande simplement de canaliser l’émotion avec justesse, pour qu’elle renforce le message plutôt qu’elle ne le freine.
7. L’entretien est aussi un miroir relationnel
Ce que je réssens pendant l’entretien (écoute, tension, ouverture, blocage) me dit quelque chose de la dynamique relationnelle actuelle. C’est une information précieuse pour la suite.
8. Même en tant qu’indépendante, je peux ritualiser ce moment
Faire un point annuel sur son parcours, sa vision et ses besoins, même seule, permet de rester actrice de son chemin professionnel. C’est un outil de développement personnel au service du leadership.
