Vous êtes compétente, investie, engagée… et pourtant, il vous arrive de ne pas obtenir ce que vous voulez.
Et si tout se jouait dans votre posture, bien plus que dans vos compétences ou vos arguments ?
J’entends souvent des femmes brillantes me dire qu’elles n’osent pas poser leurs vraies demandes. Qu’elles préfèrent « faire avec », éviter le conflit ou espérer que l’autre comprenne sans avoir à formuler. Or, savoir demander clairement — dans la bonne posture — est un levier puissant de développement personnel et professionnel.
Que vous soyez dirigeante, entrepreneure, ou en reconversion à la recherche de plus d’alignement, cette compétence relationnelle transforme tout : vos négociations, vos relations de travail, vos prises de décision. Dans cet article, je vous partage une clé essentielle issue de mes accompagnements et ateliers de coaching pour femmes : comment trouver une posture juste, ni agressive ni effacée, pour obtenir ce que vous voulez… sans vous trahir.
À travers des exemples concrets et des repères simples, je vous guide vers plus de clarté, de puissance, et surtout, de liberté.
Quelle posture adopter pour avoir la validation de l’autre ?
Je voulais revenir sur une différence très simple et en même temps vraiment puissante sur deux postures différentes:
La première: vouloir convaincre l’autre et la seconde : être dans la proposition et laisser l’autre décider.
Quand elles ont des idées, beaucoup de mes coachées se mettent en mode “fight”, en mode combat, en mode “je dois convaincre !” :
- j’ai raison,
- j’ai bien réfléchi,
- je suis une bonne stratège,
- je suis très intelligente
- et ma solution est la meilleure.
Et c’est sûrement vrai : elles sont intelligentes, stratèges et leur solution est top.
Simplement, même si elles ont raison, même si leur stratégie est bonne, cela infantilise leurs pairs au comité de direction, leurs associés et leurs leaders. Eux sont comme des enfants de deux ans et demi quand une personne leur dit : voilà ce qu’il faut faire. Ils se sentent comme dans le bac à sable avec leurs parents qui leur disent :
- Il faut partager,
- Il faut prêter,
- C’est moi qui décide pour toi.
Et l’enfant est juste dans : “Non ! C’est MA pelle !!!”

Vous connaissez le programme Woman Impact ?
Donner à l’autre le pouvoir de décider pour éviter la résistance
Alors que quand on lui dit : oui, c’est ta pelle, elle est à toi et c’est toi qui décide si tu la prêtes ou pas, l’enfant, en deux secondes, il tend la pelle vers l’autre et il est ok de la partager parce que c’est lui qui décide.
Vos partenaires, vos pairs, vos N+1 sont eux aussi comme des enfants de deux ans et demi. Quand on leur dit ce qu’il faut faire, ça crée une résistance : ils ne vont pas vous écouter et vont dire non.
Alors comment faire ?
Déjà en en prenant conscience et en étant plus stratège. En disant : J’ai réfléchi et je pense que telle stratégie est bien pour telle et telle raison, pour éviter tel et tel problème. Mais c’est évidemment à vous de décider.
Quand vous les laissez décider, il y a beaucoup plus de chances qu’ils répondent : Ah bonne idée ! On va faire comme ci, comme ça… ! Merci !
Même s’ils se réapproprient votre idée, peu importe. L’important est que vous ayez le résultat que vous avez envie d’avoir.
Gagner en énergie et en sérénité en laissant à l’autre la responsabilité de décider
Le principe est simple, c’est : ne pas vouloir plus que l’autre.
Ne pas vouloir plus que l’autre qu’il prenne sa pelle, ne pas vouloir plus que l’autre qu’il décide dans telle ou telle direction.
Vous êtes payée pour travailler, pour avoir des idées, proposer des stratégies, donc vous les proposez et c’est à eux de décider.
Dans le cas où ils décident de faire autrement, alors, tranquillement leur dire : Vous risquez d’être déçus, parce que si on fait comme ça, voilà ce qui risque de se passer. A vous de décider.
Les laisser décider, c’est les remettre dans leurs responsabilités, parce que c’est à eux de décider et ce n’est pas à vous.
Cette technique marche super bien ! Fondamentalement, c’est le même principe en coaching : ne pas vouloir plus que son coaché, ne pas vouloir plus que son patron, ne pas vouloir plus que son client. C’est à eux de décider ce qu’ils veulent.
Parce que, quand on se met en mode “je veux plus” :
- on va dépenser beaucoup d’énergie,
- on risque de s’épuiser,
- et on enlève la puissance à l’autre qui va arrêter de travailler, voire s’opposer.
Donc, plus vous allez “moins vouloir” que l’autre, plus vous lui donnez de la puissance.
“Voici ce que je vous propose, évidemment, c’est vous qui décidez, c’est vous le leader, c’est votre choix, moi, je vous suivrai. Après, si vous voulez faire autrement, alors vous risquez d’être déçu pour telle et telle raison…”
Adopter cette posture tranquille vous donnera de l’énergie et de la sérénité.
Je vous souhaite de pouvoir vous épanouir professionnellement, d’être encore plus stratégique pour obtenir ce que vous voulez.
Parce qu’on a souvent appris à faire passer les autres avant soi, à éviter les conflits, à « faire avec ». Beaucoup de femmes, même à des postes élevés ou à leur compte, me partagent cette peur de déranger, d’être trop. Dans mon coaching en leadership au féminin, on travaille justement cette capacité à se positionner avec justesse, sans s’excuser d’exister.
C’est une posture d’alignement : ni soumise, ni en combat. Je me connecte à ce que je veux vraiment (et pas à ce que je pense devoir vouloir), puis je le formule clairement, sans attentes cachées ni stratégie de manipulation. C’est une posture de présence, de clarté et de responsabilité. Ce travail est au cœur de mon approche en développement personnel et professionnel pour les femmes.
Quand je suis dans la plainte, je reste floue, j’accuse, ou j’espère que l’autre va deviner. Quand je suis dans une vraie demande, je suis responsable de ce que je sens et de ce dont j’ai besoin. Je dis « voilà ce que je souhaite, est-ce possible pour toi ? » — ce qui laisse la place à un oui ou un non. C’est un grand pas de maturité émotionnelle et de leadership personnel.
Parce qu’on confond souvent autorité avec dureté, ou autonomie avec isolement. Or, poser une demande claire, c’est un acte de leadership authentique. C’est précisément en m’autorisant à demander — sans me justifier, sans imposer — que je construis une posture forte et respectueuse. C’est un des piliers du coaching pour femmes leaders que je propose.
Le « non » fait partie du jeu. Une posture juste, c’est aussi savoir accueillir un refus sans s’écrouler ni se venger. Ce n’est pas un rejet de ma personne. Plus je suis claire avec ce que je veux, plus je peux entendre un « non » comme une information, pas comme une blessure.
En me préparant, en me reconnectant à mon intention profonde, en posant des mots simples, directs, sans détour : « J’aimerais… », « Serait-il possible que… », « Pour avancer, j’ai besoin de… » : ces phrases comportent un cadre clair, sans rapport de force. C’est la base d’une communication saine, d’un leadership féminin affirmé.
C’est très courant. On passe tellement de temps à répondre aux attentes des autres qu’on perd de vue nos propres désirs. Il est essentiel de s’arrêter, de faire silence, et d’écouter ce qui veut émerger en moi. Et ce travail d’écoute se travaille en coaching.
Oui, absolument. C’est même la combinaison la plus puissante. Une posture forte ne veut pas dire être froide ou coupée de soi. Je peux être ferme et douce, sensible et claire. C’est cette alliance entre puissance et vulnérabilité qui fait la richesse d’un leadership féminin impactant — en entreprise, en entrepreneuriat ou dans les relations personnelles.
Il ne s’agit pas de jouer un rôle, mais d’ajuster ce que je montre, pour que ça reflète ce que je suis vraiment. La posture vient juste d’une cohérence intérieure. Cela peut passer par des exercices de mise en situation, d’introspection ou de reformulation.
Parce que c’est encore un défi culturel. Beaucoup de femmes ont grandi avec l’idée qu’il faut attendre d’être choisie, repérée, validée. Poser une demande, c’est sortir de l’attente, de la dépendance. C’est reprendre du pouvoir sans violence, c’est cultiver son autorité intérieure. Et cela change profondément la dynamique de carrière, de leadership et même de vie.
Quizz : Les Drivers
Le points clés à retenir
1. La posture est plus déterminante que les mots
Ce n’est pas seulement ce que vous dites qui compte, mais comment vous le dites. Une demande posée avec clarté, responsabilité et présence a beaucoup plus de chances d’aboutir qu’une plainte implicite ou une stratégie indirecte.
2. Une vraie demande n’est pas une plainte
Formuler une demande, ce n’est pas se plaindre ni manipuler. C’est se connecter à ses besoins profonds et les exprimer de manière ouverte, sans attente cachée. Cela demande de sortir du rôle de victime et d’assumer sa part de pouvoir.
3. La posture juste est entre passivité et agressivité
Ni soumise, ni en lutte, la bonne posture repose sur l’affirmation de soi : je suis claire sur ce que je veux, j’accueille la réponse (qu’elle soit oui ou non), et je reste connectée à moi-même, sans me suradapter.
4. Savoir demander s’apprend
Ce n’est pas inné, surtout pour les femmes éduquées à éviter le conflit ou à être « gentilles ». Apprendre à poser une demande claire est un exercice de leadership personnel qui se travaille avec de l’accompagnement, des mises en situation et du coaching.
5. Dire non (ou entendre un non) fait partie du processus
La réponse ne nous définit pas. Entendre un refus ne signifie pas qu’on a mal demandé ou qu’on n’a pas de valeur. C’est la maturité relationnelle qui permet de rester stable face à un non.
6. La clarté intérieure précède la clarté extérieure
Si je ne sais pas exactement ce que je veux, je ne peux pas le formuler de manière juste. Se reconnecter à son désir, à son intention profonde, est la première étape pour poser une demande qui a de la portée.
7. La puissance féminine passe par une posture alignée
Demander avec assurance et douceur n’est pas contradictoire. C’est même l’expression la plus subtile d’un leadership féminin impactant — un leadership qui ne s’impose pas, mais qui inspire par sa cohérence.