La personnalité du leader influence l’engagement de l’équipe
On parle souvent de stratégie, d’objectifs, de vision… Mais ce qui fait vraiment bouger les lignes, c’est l’énergie que vous incarnez au quotidien. Votre manière d’animer une réunion, de donner un feedback, ou de poser un cadre : tout cela laisse une empreinte.
Certains dirigeants mettent tout sur la structure et la performance. D’autres laissent plus de place à la spontanéité et au plaisir partagé. L’enjeu n’est pas de choisir un camp, mais de trouver un équilibre entre autorité et légèreté, entre rigueur et créativité.
Dans cette vidéo, je vous partage l’impact que peut avoir la personnalité du leader sur son équipe.
La personnalité des leaders influent sur leurs équipes
Je fais beaucoup d’aquagym à nouveau depuis un an et je remarque que la personnalité et les particularités de chaque professeur influent sur les cours. Je ne peux pas m’empêcher de faire le lien avec l’influence du leader sur son équipe.
Le professeur, c’est le leader du groupe de femmes et quelques hommes qui font de l’aquagym, et cela ressemble à un leader d’équipe, même si évidemment les cours durent entre 45 minutes et une heure. Et l’équipe travaille ensemble dans la durée…
Il y a le leader normé, avec des objectifs
Une des prof d’aquagym a décidé de nous “muscler”. Elle ne le dit pas mais tout son cours transpire le “vous allez vous muscler !”. Donc elle enchaîne pour nous muscler :
- les jambes,
- lever les genoux de plus en plus vite,
- les talons aux fesses de plus en plus vite,
- aller sur le côté de plus en plus vite,
- ensuite c’est les bras,
- et on tourne,
- et puis à nouveau les jambes,
- et puis les bras de plus en plus vite…
Elle est très impliquée mais moi je m’ennuie… Oui, j’ai envie de me muscler mais je préfère l’autre professeur d’aquagym qui s’amuse avec nous en nous donnant son cours.
Le leader a aussi le droit de s’amuser !
Il réfléchit à des exercices différents, ça change un peu tout le temps, on voit qu’il a travaillé pour faire des choses nouvelles… et il s’amuse. Il nous fait jouer et je pense que je me muscle autant en m’amusant que en m’ennuyant.
La comparaison que je fais c’est qu’il y a :
- Le leader dans l’enfant libre : il est motivé, son jeu et tout le monde s’amuse et ce sont ces séances où il y a le plus de monde d’ailleurs. On se muscle et on travaille quand même. En s’amusant !
- Et puis il y a le leader plus normé, focus sur l’objectif… et ça marche, bien sûr ça marche, mais on s’ennuie un peu…
Être le leader qui arrive à équilibrer les deux
Vous vous reconnaissez plus dans la leader centré sur un objectif ? Et si oui, comment rajouter un petit peu d’enfant libre, vous amuser un petit peu, et voir si ça fait une différence – ou pas ?
Ou alors vous êtes une leader qui s’amuse beaucoup et peut-être que parfois il n’y a pas assez de rythme ou les gens ne se musclent pas assez ?
Ou bien vous arrivez à être super équilibrée, à faire les deux…?
C’est tout ce que je vous souhaite, pouvoir être vraiment dans votre enfant libre et en même temps dans votre leadership avec des objectifs.
Quizz : Les 3 états du moi
J’ai souvent observé que la posture émotionnelle du leader impacte profondément la motivation de son équipe. Un leader très directif peut générer de l’efficacité, mais aussi de la rigidité ou de la démotivation. Un leader plus spontané et joyeux peut créer un environnement stimulant, mais parfois manquer de cadre.
En coaching, je vous invite à explorer votre propre énergie pour comprendre ce que vous transmettez, consciemment ou non, à vos équipes.
Si vous avez tendance à structurer, planifier, anticiper sans laisser de place à l’imprévu ou à la spontanéité, il est possible que vous soyez dans une forme de contrôle qui étouffe la créativité du groupe. L’enjeu n’est pas de tout changer, mais d’élargir votre registre. Vous pouvez vous demander : et si je lâchais un tout petit peu le cadre, que se passerait-il ?
Oui, et j’irais même plus loin : s’amuser permet souvent de renforcer l’impact. L’image de l’aquagym est très parlante pour moi : dans les séances où le professeur s’amuse sincèrement, les participants s’engagent davantage, tout en travaillant. En entreprise, c’est pareil. Le jeu et la joie ne sont pas opposés à la performance, ils peuvent en être des leviers.
C’est une croyance que j’entends souvent : “si je suis trop légère, je ne serai pas prise au sérieux”. Pourtant, ce n’est pas le jeu qui décrédibilise, c’est l’incohérence. Si vous êtes clair sur vos objectifs, alignée dans vos décisions, et que vous assumez votre style, votre légèreté devient une force.
C’est un des plus beaux équilibres à trouver. Trop de cadre tue la liberté, trop de spontanéité brouille la direction. Je propose souvent cet exercice en coaching : imaginez votre posture comme une partition de musique. Quelle est votre mélodie dominante ? Et si vous ajoutez quelques notes différentes ? C’est souvent en osant de petites variations qu’on crée de grandes transformations.
Non, mais tout le monde peut développer son potentiel d’influence. Être leader, ce n’est pas un titre. C’est une manière d’agir, d’inspirer, de poser un cadre et d’incarner une direction.
Le perfectionnisme, le surcontrôle, l’oubli de soi… Ce sont des schémas très fréquents, surtout chez les femmes engagées. En voulant trop bien faire, on s’éloigne parfois de ce qui rend notre présence vivante. Vous avez le droit de vous amuser, de vous tromper, de respirer.
Les points clés à retenir
✅ L’énergie et la posture du leader peuvent générer de l’engagement ou de l’ennui, même si le contenu est identique.
✅ Le plaisir et le jeu dans la posture de leader ne sont pas incompatibles avec l’efficacité.
✅ Le concept d’enfant libre permet d’illustrer un leadership incarné, créatif et authentique.
✅ L’ennui ou le désengagement peuvent venir d’un manque de renouvellement ou de spontanéité.
✅ Chaque leader peut ajuster son style : mettre plus de cadre ou, au contraire, réintroduire du jeu.
✅ Observer ses propres réactions (ennui, plaisir, motivation) face à d’autres dirigeants peut révéler beaucoup sur son propre style.
✅ L’alignement entre ce que l’on veut transmettre et la manière dont on le fait est essentiel pour un leadership impactant.
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