Et si vos besoins devenaient la clé de votre leadership après 50 ans ?
Beaucoup de femmes leaders, autour de la cinquantaine, continuent à donner, à porter, à soutenir les autres… en oubliant parfois leurs propres besoins. Pourtant, dans le monde professionnel, se reconnecter à ses besoins n’a rien d’égoïste : c’est au contraire une condition essentielle pour garder confiance, affirmer son leadership et développer son impact.
Je constate chaque jour combien le fait de reconnaître et d’exprimer ses besoins change tout : la posture en réunion, la capacité à négocier, la clarté dans ses choix professionnels. Les hommes ont souvent appris très tôt à affirmer leurs besoins ; les femmes, elles, doivent réapprendre à se donner cette permission, surtout autour de 50 ans, lorsqu’une nouvelle étape de carrière s’ouvre.
Se centrer sur ses besoins, c’est s’autoriser à évoluer, à trouver du sens, à célébrer ses réussites et à décider de sa trajectoire professionnelle. C’est aussi ce qui permet de ne plus se mettre en dernier, mais au contraire d’incarner un leadership plus authentique, plus aligné, et plus influent.
Dans cette vidéon, je vous partage à quel point se centrer sur ses besoins est indispensable pour vivre de belles années professionnelles.
Il est en même temps important et pas facile de se connecter à ses besoins
Même adulte, même vers 40-50 ans et plus, il est encore difficile de se brancher sur nous, de prendre soin de nous, de satisfaire nos propres besoins – et on peut avoir tendance à s’occuper trop des autres et pas assez de nous.
Car, malheureusement, nous les femmes, avons souvent été élevées avec ces croyances :
- Les femmes n’ont pas de besoins
- Ou les besoins des femmes passent après ceux des autres.
Nous avons donc tendance à s’occuper des besoins des autres plutôt que de nos propres besoins, et cela change beaucoup de choses dans le monde professionnel.
Quand on passe son temps à s’occuper des besoins des autres alors que nous-mêmes, on ne va pas très bien, nos besoins ne sont pas satisfaits, ce qu’on donne n’est pas génial et on se fait passer en dernier. Dans le monde professionnel, par rapport aux hommes – qui, depuis qu’ils sont petits, ont eu tendance à s’affirmer et être proche de leurs besoins – c’est plus facile pour eux de demander, de grimper dans la hiérarchie et de développer leur activité s’ils sont entrepreneurs.

Ateliers à Paris
Il existe différentes sortes de besoins
Mon rôle est d’aider les femmes à se centrer sur leurs besoins. Pour moi, comprendre que j’avais des besoins m’a pris du temps. Je me souviens, à presque quarante ans, j’ai rencontré ma première coach en Californie, qui m’a parlé des besoins.
Alors, il y a des besoins de tout ordre et de tout niveau :
- Les besoins fondamentaux, physiques : avoir soif, boire, manger, dormir, se reposer, respirer, avoir de l’espace, un abri et se sentir en sécurité.
- Les besoins sociaux : être en lien, en relation, partager, être aimée, être appréciée, échanger, être concertée et considérée.
- Les besoins de liberté, de décider par soi-même de ses buts et de comment les atteindre, et les moyens à mettre en place pour atteindre ses objectifs.
- Les besoins de donner un sens. Pour moi, le sens ne se trouve pas, on le donne, je donne le sens que je veux à mon travail, à ma vie.
- Les besoins de célébrer tout ce qui se passe de formidable, sinon on ne voit que le côté négatif.
- Les besoins d’authenticité, d’honnêteté, d’intégrité,
- Les besoins d’apprendre, de transmettre,
- Les besoins d’évoluer, de faire des choses nouvelles, d’avoir des challenges…
Il y a énormément de besoins, j’ai même des listes où il y a 227 besoins humains.
Je vous souhaite de vous centrer sur vous, sur vos besoins, et ce n’est pas égoïste, c’est même hyper important.
Se donner la permission d’exprimer ses besoins
Quand je n’étais pas centrée sur mes besoins, je m’occupais de tout le monde. Mais quand j’ai découvert que j’avais des besoins, j’ai sauté dedans et j’avais des besoins tout le temps, partout. J’avais ce besoin de reconnaître et d’affirmer mes besoins.
Je suis passée par une période exécrable. C’est normal, car je suis passée de “je n’ai pas de besoins” à “j’en ai plein”, donc j’ai besoin de les exposer, de les mettre en valeur. Et il vaut mieux passer par cette période que se couper de ses besoins, comme le cas de beaucoup de femmes.
Se connecter à ses besoins pour vivre de belles années professionnelles
Autour de la cinquantaine, et dans les années suivantes, l’un des écueils à notre épanouissement est de s’occuper des besoins des autres et de ne pas avoir le temps de satisfaire les nôtres.
Alors, je vous souhaite de pouvoir vous connecter à vos besoins.
Ainsi, vous allez prendre soin de vous, être plus en forme, gagner du temps et de la confiance. En vous centrant sur vous, votre vie va s’améliorer, et vous aurez plus d’impact et d’influence dans ce troisième trimestre de vie..
Souvent, depuis l’enfance, on a appris aux femmes que leurs besoins passaient après ceux des autres. Cela devient un réflexe : être disponible, prendre soin, répondre aux attentes. Dans le monde professionnel, ce conditionnement pèse lourd, car il empêche de s’affirmer pleinement, de demander une juste reconnaissance ou de poser des limites. Reconnaître ses besoins, c’est déconstruire cette habitude et accepter qu’ils soient aussi importants que ceux des autres.
Quand mes besoins ne sont pas respectés, je me fatigue plus vite, je perds en clarté et en énergie, et ce que je donne aux autres est de moindre qualité. Ignorer mes besoins me place en retrait, alors que les hommes, habitués à s’affirmer dès l’enfance, avancent plus vite dans la hiérarchie. Se reconnecter à ses besoins, c’est donc un vrai levier de leadership, car cela me permet de garder de la force, de la lucidité et de l’influence dans mon rôle.
Un signe fort, c’est quand je m’occupe toujours des autres et que je ne prends plus de temps pour moi. Cela peut se traduire par une sensation de vide, de fatigue chronique, ou par le fait de subir mes journées sans enthousiasme. Quand je n’arrive plus à identifier ce qui me fait du bien, c’est que mes besoins sont relégués à l’arrière-plan. Le simple fait de me poser la question : « De quoi ai-je besoin aujourd’hui ? » peut être une première étape pour me reconnecter.
Les besoins vont bien au-delà du simple « manger et dormir ». Il y a des besoins physiques (repos, sécurité, santé), des besoins relationnels (être en lien, se sentir appréciée), des besoins de liberté (choisir ses objectifs, décider de son chemin), des besoins de sens (donner une direction à sa vie et à son travail), mais aussi des besoins d’évolution (apprendre, créer, relever des défis). Chacun de ces niveaux nourrit une partie différente de mon équilibre.
On m’a souvent appris que mettre mes besoins en avant, c’était penser trop à moi. En réalité, quand mes besoins sont respectés, je suis plus disponible, plus créative et plus authentique. Ce n’est pas de l’égoïsme, c’est une manière d’honorer mes ressources pour mieux contribuer ensuite.
Il arrive que la découverte soit brutale : je passe de « je n’ai pas de besoins » à « j’en ai plein, tout le temps ». C’est une période de transition normale, parfois un peu inconfortable, mais nécessaire. Elle permet de réapprendre à doser, à écouter et à exprimer mes besoins avec équilibre. C’est une étape qui ouvre ensuite vers une plus grande sérénité et une meilleure confiance en soi.
Quand je reconnais mes besoins et que je leur donne une place, je me sens plus légitime. Ma confiance n’est plus basée uniquement sur les attentes extérieures, mais sur une écoute intérieure. Cela change tout dans ma posture professionnelle : je parle avec plus d’assurance, je prends des décisions plus alignées, et j’ose négocier ou dire non.
À la cinquantaine, une nouvelle étape professionnelle s’ouvre. C’est souvent le moment de faire le bilan de ce qui a été accompli et de décider comment vivre les années à venir. Si je continue à ignorer mes besoins, je risque de m’épuiser ou de passer à côté de ce que je veux vraiment. Si je m’y reconnecte, je peux redéfinir ma trajectoire, affirmer mon leadership avec plus de sens, et vivre une deuxième partie de carrière pleine d’impact.
Je peux démarrer simplement, en m’accordant un rendez-vous régulier avec moi-même pour me poser la question : « De quoi ai-je besoin aujourd’hui ? » ou « Qu’est-ce qui me manque en ce moment ? ». Écrire, prendre des temps de pause, célébrer mes réussites, tout cela m’aide à remettre mes besoins au centre. Et peu à peu, je développe l’habitude de les reconnaître et de les exprimer.
Quand mes besoins sont pris en compte, je retrouve de l’énergie, du plaisir, et une motivation renouvelée. Ma confiance en moi augmente, ma manière de travailler devient plus fluide, et mes relations professionnelles gagnent en authenticité. Je cesse de me mettre en dernier, et je développe un leadership féminin plus puissant, plus aligné et plus influent.

Vous connaissez le programme Woman Impact ?
Les points clés à retenir
✅ Beaucoup de femmes leaders, surtout autour de la cinquantaine, ont appris à mettre leurs besoins après ceux des autres.
✅ Ignorer ses besoins dans le monde professionnel fatigue, réduit la qualité de ce que l’on donne et freine l’impact.
✅ Les hommes ont souvent été éduqués à exprimer leurs besoins, ce qui les aide à progresser plus vite dans leur carrière.
✅ Reconnaître ses besoins demande parfois du temps et peut provoquer une phase de transition inconfortable.
✅ Les besoins sont multiples : physiques, sociaux, de liberté, de sens, d’évolution, d’authenticité ou encore de célébration.
✅ Se reconnecter à ses besoins n’est pas de l’égoïsme, c’est une condition essentielle pour retrouver énergie et clarté.
✅ S’autoriser à exprimer ses besoins renforce la confiance en soi et améliore la vie professionnelle.
✅ Se centrer sur ses besoins permet de développer un leadership plus aligné, plus influent et plus impactant.
