Vous travaillez beaucoup, vous prenez trop en charge au travail et à la maison… Tout repose encore sur vous ?
Pour une femme leader, accepter de demander de l’aide, peut être difficile, voir inenvisageable. Le “Sois Forte” que l’on a reçu enfant, qui nous a aidé à résister aux temps difficiles de l’enfance et parfois même à survivre, ce “sois forte” tellement ancré en nous, qui nous a aidé à faire carrière, à résister au stress, aux crises professionnelles… peut se retourner contre nous. Car il nous coupe de nos émotions et de notre capacité à voir que nous n’allons pas bien et que nous avons besoin d’aide. Ce “sois forte” nous empêche de demander du soutien. Ou de l’accepter. Car nous pensons devoir nous débrouiller seule. Seule, c’est mieux, pensons-nous. A un moment, seule, cela ne suffit pas pour avancer dans le confort de notre zone de génie.
Aussi, pour une femme sur deux que j’accompagne en coaching, le blocage vient du conjoint : refus d’une femme de ménage, d’un soutien logistique ou d’un coaching de couple pour réfléchir à cette nouvelle partie de vie ensemble..
Ce refus de la personne avec laquelle on vit peut peser directement sur votre énergie, votre équilibre et la préparation de votre troisième trimestre de vie, après la cinquantaine.
Ce sujet est intime, il a un impact sur votre vie, sur la possibilité d’évoluer, de vous reposer et de développer votre vision pour vivre d’une façon qui vous convient dans les prochaines années.
Il peut y avoir plein de raisons à cela, et je vous en parle dans cette vidéo de Flash Coaching.
Il y a plein de raisons qui fait que l’homme refuse qu’on ait de l’aide
Aujourd’hui, je vais vous parler d’un sujet plutôt perso et en même temps qui a d’énormes conséquences sur le travail : c’est quand votre conjoint refuse qu’il y ait des personnes qui vous aident – comme une femme de ménage – et ça arrive à peu près pour une cliente sur deux. Je suis désolée pour elles et je suis désolée pour leurs conjoints.
En général, c’est l’homme qui dit non, et il y a pleins de raisons à cela :
- Il n’a pas eu de femmes de ménage,
- Ou il a une valeur qui est dans sa famille que c’est à leur femme de faire le ménage… et les femmes de ménage, c’est pour les bourgeois,
- Ou il n’a pas eu de nounou à plein temps. C’est plutôt sa mère qui s’occupait de lui, ou alors il était en crèche et c’était peut-être sa grand-mère qui allait le chercher…
- Il n’avait peut-être pas les moyens,
- Ou juste qu’il n’a pas eu l’idée d’en avoir : d’avoir une nounou à la maison qui garde votre enfant même quand il est malade, qui vient faire du babysitting en plus quand vous avez besoin, qui part avec vous en vacances et qui peut même revenir le week-end quand ils sont là pour s’en occuper une journée, une demi-journée ou une soirée…
Avez-vous assez confiance en vous ?
Se donner la permission de se faire aider
C’est du confort et en fonction de vous, de vos revenus, de votre niveau professionnel, vous avez besoin de vous reposer.
En revanche, si vous adorez faire le ménage, ou si vous adorez être tout le temps avec vos enfants, ce n’est pas du tout un problème.
Mais ce que je vois chez beaucoup de coachées, c’est :
Ma coachée : “Ah, et si on prenait une femme de ménage ?”
Et le conjoint dit : “Ah bah non, c’est à nous de faire le ménage”.
Et là, pouf, elles sont bloquées. Pourquoi ? Parce que c’est encore l’homme qui décide… et qu’on est encore là à vouloir satisfaire les hommes et à se soumettre à leur décision.
S’affirmer et affirmer vos besoins
Je compatis et vraiment vous avez le droit de dire :
“Moi je veux passer une étape professionnelle. Faire le ménage m’enlève de l’énergie, cela me prend du temps. Je préfère mettre ce temps et cette énergie soit pour faire des choses sympas avec les enfants, soit pour aller travailler et gagner plus d’argent. Donc je vais prendre une femme de ménage et ce n’est pas grave si tu n’es pas content”.
Pourquoi ce serait les besoins de votre conjoint qui passeraient en priorité ? Vous êtes un être humain, vous êtes un adulte, vous avez des besoins aussi.
Et en général, que se passe-t-il ? Au bout d’un moment ou quelques années, il sera finalement super content qu’il y ait une femme de ménage, ou une babysitter, ou une nounou en plus.
Pour votre vie professionnelle, vos besoins sont prioritaires. Donc, vraiment, je vous encourage à affirmer vos besoins et à insister, insister et ne pas lâcher parce que vos besoins sont importants. Et vous aurez encore plus d’influence, encore plus d’impact dans votre couple aussi.
Quand mon conjoint refuse une femme de ménage ou une nounou, cela réduit mon temps, mon énergie et ma disponibilité pour avancer professionnellement. Ce n’est pas un détail domestique, mais un impact direct sur ma progression.
Je peux exprimer mes besoins en partant de ce que je vis : fatigue, surcharge, manque de temps. En partageant l’effet réel sur mon travail, je pose un cadre clair sans attaquer ses valeurs.
Si je culpabilise parce que les femmes de ma famille « faisaient tout », je peux reconnaître que mon quotidien, ma charge mentale et mes responsabilités sont différentes. Me faire aider ne remet pas en cause leur valeur.
Oui. Déléguer me permet de protéger mon énergie, d’être plus disponible pour mes responsabilités et d’agir dans ma zone de génie. C’est un geste concret de leadership féminin.
Je peux regarder objectivement le coût réel et ce que cela me libère comme temps et énergie. Une phase test permet souvent de dépasser les blocages et d’ajuster en fonction du budget.
Je peux affirmer calmement que c’est important pour mon équilibre et que je prends cette décision. C’est une étape de leadership : choisir ce qui me soutient vraiment.
Si je suis épuisée, sans temps pour moi, ni pour mon développement, c’est un signe clair. Je peux commencer avec une aide ponctuelle, sans bouleverser toute l’organisation.
Je peux analyser la répartition des tâches, voir ce qui peut être partagé ou délégué, et ajuster progressivement pour retrouver un fonctionnement plus équilibré et aligné avec mes valeurs.
Alléger la charge domestique libère du temps, de la clarté et de l’énergie, indispensables pour évoluer, se former, entreprendre ou assumer davantage de responsabilités. C’est un levier stratégique.
Les points clés à retenir
⭐ Le refus d’avoir une aide à domicile est fréquent dans les couples, et touche environ une coachée sur deux dans mon accompagnement de femmes leaders.
⭐ Les raisons évoquées par les conjoints relèvent souvent de leur histoire personnelle (éducation, valeurs familiales, absence de modèle d’aide extérieure).
⭐ L’absence d’aide à la maison pèse directement sur la carrière des femmes, en réduisant leur énergie, leur temps disponible et leur potentiel professionnel.
⭐ Demander de l’aide n’est pas un caprice, mais une nécessité pour préserver sa santé, son équilibre et sa progression professionnelle.
⭐ Beaucoup de femmes se censurent dès que leur conjoint dit “non”, même lorsque ce refus ne tient pas compte de leurs besoins ou de leur réalité quotidienne.
⭐ S’autoriser à se faire aider est un acte de leadership, qui consiste à protéger sa ressource la plus précieuse : son énergie.
⭐ Les besoins professionnels d’une femme ont autant de valeur que ceux de son conjoint, et n’ont pas à passer systématiquement en second plan.
⭐ Affirmer clairement ses besoins fait partie du développement personnel et du leadership féminin, que ce soit pour alléger la charge mentale ou pour soutenir une évolution de carrière.
⭐ Avec le temps, beaucoup de conjoints finissent par reconnaître l’utilité d’une aide extérieure, même après avoir résisté au départ.
⭐ Insister avec fermeté et bienveillance est parfois nécessaire pour obtenir les conditions de vie qui permettent de s’épanouir professionnellement.



