C’est une tension que je rencontre souvent dans mes accompagnements en coaching : on croit que structure et liberté s’opposent, alors qu’elles peuvent se compléter. Avoir un cadre, c’est sécurisant, mais si ce cadre devient trop rigide, on perd en créativité, en énergie, en respiration. Ce que je cherche, c’est un cadre qui soutient ma liberté, pas qui l’enferme.

Oui, totalement. Ce qui vous convenait à un moment donné peut ne plus vous correspondre aujourd’hui. Ce n’est pas une incohérence, c’est une évolution. J’ai le droit de réévaluer ce que j’appelle “cadre” et de le faire évoluer selon mes besoins actuels.

Je vous invite à observer ce que vous ressentez dans vos journées. Est-ce que vous vous sentez portée, concentrée, alignée ? Ou au contraire, est-ce que vous vous sentez enfermée, coupée de vous-même, en pilote automatique ? Ces ressentis sont souvent de précieux indicateurs. Mon cadre me soutient quand il me permet de respirer tout en avançant.

Oui, et c’est même un axe de travail central dans le coaching pour femmes leaders. Le piège, c’est de croire qu’il faut choisir : soit je performe, soit je suis libre. En réalité, plus je me sens libre dans un cadre qui me ressemble, plus je suis performante de façon fluide, sans forcer.

Ce que vous ressentez est légitime. En coaching, je parle souvent d’un cadre “vivant” : un cadre qui évolue avec vous, au lieu de vous enfermer. Il ne s’agit pas de tout lâcher, mais de redéfinir les règles du jeu pour qu’elles vous conviennent mieux, en phase avec vos priorités, vos rythmes, et votre manière de fonctionner.

Quand on crée son activité, on a souvent l’illusion d’être totalement libre… jusqu’à ce qu’on devienne sa propre tyran.

Posez-vous régulièrement pour définir (et redéfinir) vos règles.

• À quoi ressemble une journée équilibrée pour vous ?
• De quoi avez-vous besoin pour rester concentrée sans vous épuiser ?

Parce que votre corps et votre esprit réclament de l’espace. Ce besoin de fuite est souvent un signal : quelque chose est devenu trop rigide. Ce n’est pas une rébellion “contre vous”, mais un appel à réinventer votre manière de travailler, en mettant davantage de plaisir, de fluidité, de respiration dans votre quotidien professionnel.

Je commence par identifier les espaces trop serrés : réunions qui s’enchaînent, tâches répétitives, horaires imposés… Puis, je vois où je peux créer des bulles : une pause consciente, une heure sans écran, une matinée sans réunion. Ce sont souvent de petits ajustements qui permettent de retrouver de l’élan sans tout chambouler.

Pas nécessairement. Ce n’est pas l’autorité en soi qui pose problème, mais souvent la manière dont elle s’exerce. Si je suis dans un environnement où je me sens écoutée, respectée et autonome, je peux très bien évoluer dans une structure hiérarchique. Le vrai sujet, c’est : est-ce que je me sens reconnue et libre d’agir à ma façon dans ce cadre ?

Dans ce cas, je peux commencer par reprendre la main sur ce que je maîtrise : mes horaires, mes priorités, mon niveau d’implication émotionnelle. Ensuite, je peux poser des limites ou ouvrir des discussions avec mes interlocuteurs. Et si je me rends compte que tout est figé, il est peut-être temps d’explorer d’autres possibles. Là encore, le coaching professionnel peut m’aider à clarifier mes choix.