Je crois profondément que prendre le temps de faire un vrai bilan est un acte de leadership. En tant que femme, on avance souvent sans se retourner, en portant beaucoup sur ses épaules.

Mais s’arrêter pour observer le chemin parcouru, c’est déjà se reconnaître. C’est essentiel pour renforcer sa confiance, sa posture de décision, et affiner sa vision. Le bilan devient alors un outil puissant de développement personnel et professionnel.

Je vous invite à changer de regard : un bilan, ce n’est pas un tribunal. Je préfère poser des questions ouvertes plutôt que fermées. Qu’est-ce qui m’a nourrie cette année ? Qu’est-ce qui m’a coûté de l’énergie ? Qu’ai-je appris sur moi ? Ces questions simples permettent une introspection douce et lucide. Le but n’est pas de faire mieux, mais d’avancer plus alignée.

Le premier piège, c’est la comparaison. Avec les autres, avec ses objectifs initiaux, avec une idée figée de la réussite.

Le deuxième, c’est de ne voir que ce qui manque ou ce qui a « raté ». Ou, même dans les passages plus flous, il y a des pépites à cueillir.

Enfin, beaucoup oublier de célébrer. Or, chaque étape franchie mérite d’être reconnue, même intérieurement.

Je le dis souvent : le bon moment, c’est celui où vous pouvez poser un regard honnête et disponible sur vous-même.

Pour certaines, ce sera fin décembre, au calme.

Pour d’autres, c’est en janvier, après le tumulte des fêtes.

Et pour d’autres encore, c’est au printemps.

L’important, c’est de le faire avec présence, pas à la va-vite.

On peut commencer avec 15 minutes, un carnet et quelques questions clés. Mais un bilan profond, transformateur, demande un peu plus de temps. Je conseille souvent de découper cela sur plusieurs jours, ou de s’offrir un vrai temps d’introspection guidée. Certaines femmes que j’accompagne le font lors de mes stages ou ateliers.

C’est tout à fait normal. Je vous propose de commencer par la question la plus simple : qu’est-ce qui m’a rendu fière cette année ?

Ne cherchez pas la perfection, laissez venir les mots. Le bilan n’a pas à être structuré dès le début. C’est un dialogue avec soi. Le coaching, ici, sert justement à ouvrir cet espace intérieur sans jugement.

Non, bien au contraire. C’est souvent quand une année a été plus difficile que le bilan devient essentiel. Il permet de comprendre ce qui a été traversé, de poser des mots sur des émotions, et de transformer le vécu en apprentissage. Ce processus est au cœur de mon approche du leadership au féminin : reconnaître ses zones d’ombre pour mieux faire émerger sa puissance.

Je recommande de terminer votre bilan avec une intention plutôt qu’un objectif. Quel état d’esprit voulez-vous cultiver ? Quelle valeur souhaitez-vous incarner davantage ? Ces réponses guident naturellement les choix futurs.

Ensuite, vous pouvez décliner cela en actions concrètes.

C’est une démarche que j’intègre dans mes accompagnements de coaching pour femmes entrepreneures ou cadres, que ce soit en individuel ou en petits groupes.

Les deux sont complémentaires. Faire son bilan seule permet une écoute intime de soi, mais le partager dans un cadre bienveillant, comme une communauté de femmes, peut apporter un écho précieux.

Entendre d’autres récits, d’autres prises de conscience, nous aide à élargir notre propre regard. C’est ce que je vois souvent dans mes cercles ou ateliers : des déclics puissants.

C’est une question que beaucoup de femmes me posent. Je vous propose un exercice simple : demandez à trois personnes de confiance ce qu’elles ont admiré chez vous cette année. Écoutez sans minimiser, puis relisez leurs mots. La reconnaissance commence aussi dans le regard des autres. Et avec le temps, vous apprendrez à vous offrir ce regard à vous-même.