Pourquoi est-ce que parfois, une remarque banale vous bouleverse profondément ?
Dans cet article, je parle d’une expérience courante mais rarement nommée : la sur-réaction dans un contexte professionnel. Ce moment où une situation en apparence anodine – une absence d’invitation, une parole sèche, un mail non répondu – réveille une charge émotionnelle disproportionnée. C’est ce que j’appelle l’élastique : un tiraillement entre le présent et des blessures plus anciennes, souvent inconscientes.
Ces réactions sont fréquentes, surtout chez les femmes en poste, en transition ou en responsabilité, que j’accompagne. Elles ne sont ni « faibles », ni « immatures » : elles révèlent simplement un besoin non écouté. L’objectif n’est pas de tout contrôler, mais d’apprendre à identifier ce qui se joue vraiment, à retrouver sa puissance tranquille, à poser une parole claire.
Dans mes séances de coaching, je propose des outils concrets pour réguler ces sur-réactions, comprendre leurs déclencheurs, et retrouver de la sécurité intérieure.
Comment faire quand on surréagit face à une situation au travail
Plusieurs situations professionnelles peuvent vous mettre en colère, par exemple :
- Quand votre leader vous dit non,,
- Quand votre collègue vous fait la tête,
- Ou quand vous n’êtes pas invitée à une réunion…
Au lieu de se dire :
- “Je ne suis pas invitée, je vais demander ce qui se passe”,
- Ou “ce n’est pas grave, je gagne du temps, j’irai à la prochaine”,
- Ou “il m’envoie bouler parce qu’il est stressé ou préoccupé”,
- Ou “il fait la tête, ça le regarde, je vais vivre ma vie et puis un jour il arrêtera de faire la tête”…
… on se met à être super mal et on se sent rejetée, exclue, dévalorisée.
Cela s’appelle l’élastique : on sur-réagit, on peut en pleurer, on peut ne pas endormir, on peut penser que notre vie est foutue, qu’il faut démissionner, que de toute façon la vie professionnelle est foutue, et il faut qu’on passe à autre chose. C’est évidemment une sur-réaction, c’est déconnant et ce n’est pas du tout approprié.

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Le concept de l’élastique : quand une situation problématique du passé resurgit dans le présent
Le principe du concept de l’élastique est que quelque chose nous ramène à l’enfance…
C’est bien de s’en rendre compte et de savoir qu’il existe. C’est très archaïque, c’est inconscient en général.
Une situation du présent nous fait penser à ce qu’on a mal vécu dans l’enfance, ce qui s’est répété, ce qui nous a fait souffrir… et boum, comme un élastique qui, tendu, revient, ou un boomerang, cela nous revient en pleine face et on en souffre énormément. On se sent désemparée, on est dans notre impuissance, on ne sait pas comment réagir autrement qu’en étant super mal.
On croit qu’il n’y a pas de porte de sortie, que notre monde s’écroule.
Vraiment c’est comme quand on est enfant : on n’a que notre partie enfant, et cette partie enfant est blessée, elle saigne, elle est à vif, et elle ne sait pas se réparer, elle attend une sorte de parent – qui n’arrive pas – pour réparer.
Sortir de ce phénomène de l’élastique en se branchant à notre Parent
On s’en sort en se branchant notre bon parent, et c’est ça être adulte. Quand on est enfant, on n’a que l’enfant, on n’a pas notre parent. Mais en grandissant, on a un adulte qui est la réalité, les faits, et on a aussi un parent qui a pour rôle de s’occuper de notre enfant.
C’est vraiment un travail thérapeutique d’arriver à ce que notre parent s’occupe de notre enfant. En coaching, j’y vais aussi, parce que notre enfant est là, même chez les femmes top leaders, et quand il souffre, on peut se sentir désemparée.
Le moyen d’y arriver est de brancher notre parent, qui va dire à notre enfant intérieur : “Je suis là, je m’occupe de toi. Oui tu surréagis, mais ce n’est pas la réalité, c’est vraiment une blessure d’enfance qui se réouvre, parce qu’elle n’était pas cicatrisée. On va aller travailler ça en thérapie, ça n’a pas sa place là, et je m’occupe de toi, je suis là pour te protéger, et tu peux dépasser ça.”
Ce n’est pas facile à faire, mais quand on y arrive, c’est extrêmement puissant, et c’est ça le but d’être adulte, ou d’être une femme leader épanouie : être notre bon parent, pas que pour nos enfants, pas que pour nos équipes, pas que pour nos leaders, c’est aussi savoir s’occuper de nous, avec bienveillance, en posant notre cadre, en faisant en sorte qu’on ait une vie qui nous convienne, équilibrée, et de réparer nos blessures d’enfance, nos cicatrices, et là il n’y a plus d’élastique.
Quizz : Le Cycle de la vie professionnelle
Parce que ce n’est pas la situation elle-même qui me fait réagir… mais ce qu’elle réveille en moi. Ce que je vis comme une « petite remarque », un « non » ou un silence, vient parfois heurter une partie plus ancienne de moi : une blessure, une peur, une sensation d’être mise de côté.
Dans mes accompagnements en coaching individuel ou en collectif à Paris, je constate souvent que ces réactions disproportionnées cachent des émotions profondes non traitées. Et c’est normal.
Très souvent, oui. Peu importe l’âge, le poste ou le secteur. Dans mes ateliers de leadership féminin, je vois des femmes brillantes se sentir déstabilisées par une remarque anodine ou un mail sans réponse. Ce n’est pas un manque de compétence, c’est une réponse émotionnelle. Ce genre de situation mérite d’être regardé avec bienveillance et curiosité.
Je me pose cette question : Est-ce que ma réponse est proportionnée à ce qui s’est passé ? Si je perds le sommeil, que je rumine pendant des jours, ou que j’ai envie de tout quitter… alors il y a sans doute un « élastique » qui a été tiré trop fort. C’est un terme que j’utilise souvent en coaching pour parler de ces réactions qui partent du présent mais tirent sur un fil du passé.
J’observe. J’essaie de nommer ce que je sens, sans juger. Est-ce que je suis triste ? En colère ? Déçue ? Et surtout : À quoi cela me fait-il penser ? Ensuite, je respire, et je choisis consciemment de ne pas agir tout de suite. L’action vient rarement en pleine tempête émotionnelle.
Parce que dans ces moments-là, mon cerveau est en mode alerte. Il se croit en danger. Même si c’est « juste » un échange tendu ou un mail sec. Mon système nerveux réagit comme si ma survie était menacée.
C’est pourquoi le coaching professionnel et les pratiques de régulation émotionnelle sont si utiles : ils permettent de rééduquer cette réponse.
Oui, absolument. Et je ne dis pas cela de manière théorique. Je l’ai vécu, et je l’ai vu chez des centaines de femmes que j’ai accompagnées en coaching à Paris et en ligne. Apprendre à répondre plutôt que réagir, ça s’apprend. Ce n’est pas une question de volonté, c’est une pratique.
Oui. Mais une colère exprimée avec conscience, et pas comme une explosion incontrôlée. La colère est une énergie qui dit : «Quelque chose ne me convient pas» . Elle peut être précieuse si je l’écoute et que je la canalise. C’est un vrai travail de leadership intérieur que j’aborde souvent en coaching pour les femmes qui souhaitent gagner en clarté et en puissance.
Je me rappelle que mon ressenti est légitime, mais qu’il ne reflète pas essentiellement la réalité. Une réunion manquée, un « non » abrupt ou un silence prolongé ne sont pas nécessairement des preuves de rejet. En coaching, on travaille à reconstruire une sécurité intérieure qui permet de poser des questions claires au lieu de se faire des scénarios mentaux.
Parce qu’en coaching, on apprend à observer ses schémas, à comprendre ce qui a déclenché nos sur-réactions, et à choisir une réponse plus alignée. Ce n’est pas de la magie, c’est un processus structuré. Et quand on travaille sur son développement personnel avec un regard professionnel, les transformations sont durables.
Oui. À Paris, dans le 7e arrondissement, j’accompagne des femmes en coaching individuel ou en coaching collectif à travers le programme Woman Impact. J’y propose un espace pour explorer ses émotions, poser des limites claires, gagner en leadership et travailler sur sa posture professionnelle.
Les points clés à retenir
1. Une sur-réaction au travail n’est jamais « trop » : elle dit quelque chose d’essentiel
Quand une situation professionnelle provoque une émotion trop forte – colère, tristesse, sentiment d’exclusion – ce n’est pas exagéré, c’est un signal émotionnel. Cela montre qu’un besoin n’est pas respecté ou qu’une blessure plus ancienne est réveillée. En coaching individuel, je travaille souvent sur ces déclencheurs invisibles qui freinent la clarté et la posture juste.
2. Le corps réagit avant la tête : écouter ses sensations permet de mieux se comprendre
Une boule dans la gorge, des pensées en boucle, des larmes qui montent… Ces signes physiques sont souvent les premiers indicateurs d’un déséquilibre émotionnel professionnel.
3. Derrière la sur-réaction se cache souvent une « émotion élastique ».
Ce que j’appelle l’élastique , c’est ce lien entre une situation actuelle et une mémoire passée (non reconnue). Une remarque sèche aujourd’hui peut réveiller une sensation d’injustice vécue des années plus tôt. En coaching, je propose de travailler ces nœuds émotionnels pour retrouver une posture adulte, apaisée et alignée.
4. Le coaching est un espace pour apprendre à répondre, au lieu de réagir
En coaching, on ne cherche pas à « gérer » ses émotions en les mettant de côté, mais à les écouter autrement. C’est un entraînement à ralentir, observer, poser une parole claire. Cela permet de reprendre la main dans des situations professionnelles délicates, et de rester stable face à des personnalités fortes ou imprévisibles.
5. Sur-réagir ne veut pas dire être faible, mais être profondément impliquée.
Les femmes que j’accompagne en coaching collectif ou en formation sont souvent très investies dans leur travail. C’est justement cette implication qui peut rendre certaines situations plus sensibles. Le coaching permet de redonner du sens à ce que je ressens, au lieu de m’en vouloir.
6. Une émotion forte peut devenir une source d’élan si elle est accueillie
Ce qui aujourd’hui vous déstabilise peut demain devenir votre levier de transformation. C’est ce que je vois dans les accompagnements en développement personnel et professionnel que je propose : lorsque l’émotion est écoutée, elle devient moteur.
7. Il existe des accompagnements sur mesure pour traverser ce type de situations
J’accueille en coaching individuel ou en ateliers collectifs des femmes qui vivent ces décrochages émotionnels. C’est un moment pour poser les choses, comprendre ses mécanismes internes, et retrouver sa justesse dans les relations professionnelles.
8. Ce chemin vers une posture plus claire et sereine s’apprend
Ce n’est pas une question de « force de caractère » ni de « contrôle émotionnel ». Apprendre à ne plus sur-réagir, à poser des limites, à se sentir respectée, c’est un processus de développement personnel, que le coaching peut accompagner en douceur et en profondeur.
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