Vous vous demandez parfois : « À quoi bon parler, écrire, partager ce que je ressens ? »
Dans cet article, je partage pourquoi s’exprimer, écrire, prendre la parole est essentiel, même quand le monde semble silencieux en retour. Parce que l’impact n’est pas toujours visible. Parce qu’une parole authentique peut toucher une autre femme, sans que vous le sachiez. Parce que se taire peut nous faire disparaître.
Ce texte invite à se reconnecter à son intention profonde, à libérer sa voix sans attendre la validation extérieure, et à faire de chaque mot une trace vivante de notre passage. Même quand c’est fragile. Même quand c’est imparfait.
Communiquer à propos de notre vie professionnelle ? Ou pas la peine ?
Récemment, je discutais avec une coachée sur : à quoi ça sert de parler, d’écrire, de s’exprimer, de partager ce qui nous motive professionnellement
Puisque tout a été déjà dit, déjà écrit, déjà partagé !
En fait, c’est une très mauvaise question : car quand on la pose, évidemment, on a envie de dire : ça ne sert à rien, à quoi bon.
Et il est facile de penser que ce n’est pas la peine de s’exprimer, pas la peine d’être une voix, pas la peine de vouloir partager ce que l’on vit, pense et ressent même s’il ya des résonances chez les autres…
Se poser ces questions nous dévalorise et dévalorise les autres
Tout a déjà été dit : penser cela nous met en plus dans une mauvaise posture où on se dévalorise et où on dévalorise les autres.
On pense qu’on n’a pas d’intérêt, qu’on n’est pas important, qu’on n’est pas intéressant, qu’on n’a pas de valeur et donc les personnes qui nous aiment, qui nous suivent et qui sont intéressées par ce qu’on dit aussi ne sont pas très intéressantes, elles n’ont pas trop de valeur, elles non plus.
Comme se demander à quoi bon vivre si on va quand même mourir
Cette réflexion m’a fait penser à la vie et à la mort. Penser que cela ne sert à rien de communiquer sur ce qui nous intéresse, c’est un peu la même posture que de se dire :
- De toute façon je vais mourir. Le monde est incertain, on fini tous par mourir, donc à quoi ça sert de vivre ?
- ou bien : oh là là, j’ai peur de mourir, je ne veux pas mourir, je fais tout pour ne pas mourir…
Du coup, on oublie de vivre sa vie !
On n’est pas dans le bon état d’esprit : je vis ma vie, je mets de l’énergie dans vivre ma vie, je mets de l’énergie dans être moi au lieu de vouloir être quelqu’un d’autre
Je mets de l’énergie à vivre ma vie du mieux que je peux avec mes qualités, mes défauts, mes procrastinations, mes avancées, mes évolutions.
C’est ma vie et puis de toute façon, oui je vais mourir, tout le monde va un jour mourir et on ne sait pas quand ni comment, alors autant vivre et en profiter un max.
Pour moi, me mettre dans la posture « à quoi bon partager… » cela revient à me demander :
- à quoi bon faire une newsletter,
- à quoi bon faire des vidéos,
- à quoi bon donner des conférences,
- à quoi bon écrire des livres,
- à quoi bon me rendre visible et partager des contenus…
Puisque tout a été déjà dit, écrit, pensé, communiqué…
Quand je me dis ça, effectivement, c’est comme me dire : à quoi bon vivre puisque je vais mourir un jour.
Ateliers à Paris
Pourquoi est-ce utile de s’exprimer, d’écrire et de partager ce qui nous passionne ?
Il y a de l’intérêt de partager, de s’exprimer parce que même si tout a été dit, tout a été écrit, tout a été tourné
- nous avons chacune notre unicité,
- nous sommes toujours dans une époque nouvelle,
- nous sommes dans un endroit différent des autres endroits,
- il y a toujours une toute petite différence, celle d’être avec son temps, avec son époque, de partager ce que l’on vit, pense et ressent.
Plus on est authentique, plus les personnes vont pouvoir s’identifier à travers ce qu’on partage. Cela va créer des résonances et va pouvoir les aider à juste passer un bon moment et avancer.
Donc oui, c’est utile de prendre la parole
Encore plus utile pour les femmes en ce moment, puisqu’elles ne l’ont pas eues pendant des siècles, des millénaires. Cela fait du bien d’entendre des femmes dans leur puissance, d’entendre des femmes grandir, évoluer, parler, se positionner comme rôle modèle… c’est aidant pour toutes celles chez qui cela résonne.
Donnez de l’importance à ce que vous allez dire, écrire, et partager
Quand vous avez envie d’être une voix qui compte, ou en tout cas de vous exprimer sur ce que vous vivez, si vous avez envie de le partager professionnellement ou personnellement, ne vous demandez pas – à quoi ça sert ? ou qui suis-je ? – parce que quand on rentre là-dedans, c’est foutu.
Dites-vous plutôt : oui, j’ai le droit de m’exprimer, c’est important de le faire et je suis unique comme tout le monde, j’ai mon unicité – juste en étant le plus authentique possible, en parlant de ce qui m’intéresse le plus, je vais pouvoir inspirer, créer des résonances et c’est super important.
En partageant votre histoire, vous permettez à d’autres femmes de s’identifier
Personnellement, j’adore écouter des femmes qui parlent, authentiques, qui racontent leur vie, leurs succès, leurs échecs. Cela me permet de m’identifier, que ce soit professionnel ou personnel, je trouve ça hyper inspirant.
Je vous souhaite de pouvoir oser prendre la parole, vous aussi, si cela vous tente. Ce n’est absolument pas une obligation, mais si ça vous tente, de pouvoir oser le faire. Cela va inspirer, résonner chez d’autres femmes et ça, c’est hyper important, on en a tellement besoin en ce moment. Et merci de votre intérêt, c’est important pour moi aussi.
A faire chaque semaine : un rendez-vous avec vous-même
Je me suis souvent posée cette question, surtout quand mes mots semblent tomber dans le vide. Dans mes accompagnements en coaching pour femmes leaders, je vois souvent ce moment de doute : “À quoi bon ? Qui ça touche ?”. C’est normal. Mais ce ressenti vient souvent d’un besoin de reconnaissance immédiate… alors que l’impact réel, lui, agit parfois en silence, en différé.
Je me reconnecte à l’intention. Pourquoi j’ai voulu dire ça ? Pour qui j’écris ? Quand je me recentre sur ma mission — faire entendre ma voix, partager une vérité, créer un lien — je me libère du besoin de réaction immédiate. En coaching, je travaille souvent cela : parler non pas pour plaire , mais pour transmettre .
Oui. Et surtout parce que ce n’est pas parfait. La perfection fige, alors que la sincérité touche. Ce que vous vivez, ce que vous pensez, ce que vous créez… mérite une place. L’ expression personnelle est une forme de résistance à l’effacement. Et dans mon travail, je vois à quel point oser partager est déjà un acte de leadership.
Cette peur est une vieille compagnie. Elle parle souvent à la place de notre puissance : je la regarde, je l’écoute, puis je parle quand même. En tant que coach, je guide souvent mes clientes à oser même quand elles tremblent. Le leadership ne vient pas après la légitimité. Il se construit en parlant malgré le doute .
Oui, parce que la visibilité n’est pas le seul indicateur de valeur. Un message peut transformer une vie — même s’il touche une seule personne. L’impact ne se mesure pas seulement en likes, mais en résonance.
Posez-vous cette question : est-ce que ce que je dis est sincère ? Est-ce que cela pourrait servir à quelqu’un ? Si la réponse est oui, alors ça a de la valeur. Je remarque que la parole juste ne cherche pas à convaincre, mais à éclairer. Même doucement.
Non. L’expertise a sa place, mais l’expérience vécue aussi. Parfois, c’est en racontant un moment vulnérable que l’on touche vraiment l’autre. Je crois à la puissance de la parole intime et incarnée. Et je le constate dans mes ateliers et cercles de parole : c’est souvent la parole simple, honnête, qui ouvre les plus belles connexions.
En commençant doucement : une phrase, une note vocale, un message à une amie. La voix revient quand on l’accueille sans exigence. Je vous invite à écrire pour vous, d’abord. Puis à parler quand l’élan revient.
Parce qu’aucune voix ne dit exactement la même chose avec votre regard, votre vécu, votre énergie. Ce n’est pas une compétition, c’est une contribution. Et parfois, c’est votre manière de le dire qui va percuter une personne, alors que d’autres n’avaient pas réussi à l’atteindre. Le leadership passe aussi par l’unicité de notre voix.
Oui. Même discrètement. Même à votre rythme. Dans un monde saturé de bruit, une parole alignée est une lumière. Et je crois profondément que chaque femme qui ose dire ce qu’elle pense, ce qu’elle vit, ce qu’elle comprend, contribue à faire bouger les lignes.
Les points clés à retenir
1. S’exprimer est un acte de leadership féminin
Même si cela semble inutile sur le moment, s’exprimer, écrire ou parler est une manière de se positionner dans le monde. Pour une femme leader, dire sa vérité, même sans retour immédiat, c’est se tenir debout dans son espace. Cela participe à renforcer son autorité intérieure et sa posture professionnelle.
2. La légitimité ne se donne pas, elle se construit
Beaucoup de femmes que j’accompagne à Paris et en ligne attendant de se sentir prêtes pour parler. Mais cette attente peut durer une vie. Ce que j’ai appris, c’est que c’est en parlant qu’on devient légitime , pas l’inverse. Chaque mot partagé avec sincérité bâtit une confiance durable.
3. L’impact d’un message peut être invisible mais réel
Vous ne verrez pas toujours qui lit, écoute ou change grâce à vous. Et pourtant, vos mots peuvent semer. L’impact ne se mesure pas toujours en likes ou en applaudissements. Dans le cadre de mon travail en coaching pour femmes en reconversion ou en transition professionnelle, je vois souvent des femmes découvrir, des mois plus tard, que leurs paroles ont changé une dynamique relationnelle ou inspiré une autre.
4. L’authenticité touche plus que la perfection
Ce n’est pas parce que d’autres parlent mieux, plus vite, plus fort, que vous n’avez rien à dire. Votre voix, votre histoire, votre manière de formuler les choses… c’est cela qui crée la connexion. Et en coaching, je le rappelle souvent : le pouvoir d’une parole alignée est bien plus fort qu’un discours parfait.
5. Partager, c’est créer du lien – même à distance
Même si vous êtes seule derrière votre écran à Paris, à Madagascar ou ailleurs dans la francophonie, partager votre vécu peut créer un pont vers d’autres femmes. L’expression individuelle nourrit la communauté des femmes en chemin vers leur leadership . C’est un acte de sororité, aussi discret soit-il.
6. Écrire peut être un outil de transformation personnelle
L’écriture, même non publiée, peut vous aider à clarifier votre pensée, à libérer vos émotions et à transformer vos blocages en forces. Je le recommande souvent en coaching individuel , notamment en phase de transition professionnelle ou de crise de sens.
7. Parler, c’est résister à l’effacement
Mot-clé : invisibilité des femmes – affirmation de soi – Empowerment féminin
Lorsque l’on se tait trop longtemps, on fini par croire que ce qu’on pense ne compte pas. Oser parler, même à voix basse, même en tremblant, c’est refuser de disparaître . Dans un monde qui a longtemps mis les femmes en retraite, chaque prise de parole est un acte politique, intime et puissant.
