Remettre de l’alliance dans une relation professionnelle conflictuelle

Conseil Coaching professionnel de Chine Lanzmann, mastercoach certifiée experte en leadership au féminin : Remettre de l'alliance dans une relation professionnelle conflictuelle

Vous sentez qu'une relation professionnelle vous pèse ? Que le lien est tendu, sans cri, sans drame… mais que quelque chose s'est cassé ?

Dans cet article, je décrypte un phénomène fréquent mais peu nommé : le glissement progressif d’une relation professionnelle vers la défiance ou l’indifférence.


Sans conflit ouvert, sans dispute, juste un malaise qui s’installe, une forme de rupture de lien professionnel. En tant que coach en leadership pour les femmes, je vous propose des clés concrètes pour restaurer l’alliance :

  • comprendre les signes d’une relation rompue (non-dits, évitement, méfiance);

  • reprendre la responsabilité du lien, sans nécessairement endosser la faute;

  • oser une parole vraie et apaisée, inspirée de la communication non-violente;

  • incarner une posture de leadership relationnel même dans l’inconfort;

  • retrouver un espace d’action là où le lien semblait bloqué.

Comment recréer l’alliance avec une personne avec laquelle on est en conflit ?

Cela peut être avec un leader, un client important ou même quelqu’un qui est de votre niveau et avec qui ça ne se passe pas bien.

D’abord, quand cela ne se passe pas bien avec une personne, il est important de savoir que cela peut à nouveau aller mieux. On n’est pas obligée de partir en claquant la porte, ce que j’ai quand même fait pendant des années et ce que certaines de mes coachées font aujourd’hui encore.

Dans 97% des cas, il suffit qu’une des deux personnes ait envie de recréer de l’alliance pour remettre de la relation, remettre un lien sympa, arriver à bien travailler ensemble, même si l’autre personne ne devient pas votre meilleure amie. 

Et ce n’est pas grave, parce que vous n’êtes pas au travail pour être aimée, vous êtes au travail pour bien travailler. 

Et évidemment, pour bien travailler, c’est important d’avoir des liens professionnels fluides importants.

 

Se donner le pouvoir de remettre le lien dans la relation

Ce qui marche bien, c’est d’aller voir cette personne et d’y aller en position basse – qui est en réalité une position haute – mais stratégiquement, on se met en position basse. 

En disant la phrase magique : 

– Dis-moi si j’ai dit ou fait quelque chose qui t’a blessé.

Exemple : Je m’excuse, j’ai l’impression que tu m’en veux. Dis-moi si j’ai dit ou si j’ai fait quelque chose qui ne t’a pas convenu ? Qui t’a blessé ? Qui t’a fait du mal ? Ou qui ne t’allait pas ?

En général, la personne dit : 

– Oui c’est vrai, il y a trois ans, tu m’as dit que c’était nul ce que j’avais fait et cela m’a beaucoup blessé. 

Et là, on peut s’excuser : 

– Ah, je m’excuse. C’est vrai, parfois je peux être brutale, quand je suis fatiguée ou stressée…. 

L’objectif est d’être authentique dans cette excuse : puisque vous voulez que la relation se passe bien, vous prenez votre part de responsabilité dans le conflit.

C’est quelque chose qu’on peut oser faire même si on se met stratégiquement en position basse. En réalité, on est en position haute puisqu’on prend ce pouvoir de remettre du lien dans la relation, même si on démarre par une excuse. On peut absolument s’excuser tout en étant en position haute.

Casser le malaise directement en mettant les pieds dans le plat

Une autre technique, c’est chercher à comprendre en disant : 

– J’ai l’impression que tu m’en veux, que tu n’es jamais d’accord avec moi ou que tu prends toujours le contrepied de ce que je dis en réunion, c’est juste ?

– Ou j’ai l’impression que vous m’en voulez. Je voulais vous dire que je ne suis pas votre ennemie. On a le même objectif qui est de bien faire marcher la boîte ou que nos projets aboutissent, même si parfois, on n’est pas d’accord sur comment y parvenir, mais fondamentalement on a le même objectif. On peut faire alliance. 

On peut y aller directement en mettant les pieds dans le plat. Ça vaut toujours le coup d’essayer.

 

Oser les confrontations à partir de l’enfant libre

Une autre façon est de confronter avec humour, en restant sympa. Comme les enfants harcelés dans la cour de récréation, ce qui marche, c’est de leur apprendre à répondre du tac au tac pour faire rire les autres. Cela peut être pareil dans les réunions professionnelles, qui sont comme une grande cour de récréation. 

  • Si la personne vous dit : Je ne suis pas d’accord avec vous, c’est nul ce que vous faites.
  • Vous pouvez répliquer par : Ah, c’est “monsieur “c’est nul”” qui se réveille.  Ou ah, c’est “madame parfaite” qui n’est pas contente
  • Et du coup, tout le monde rigole.

 

Vous avez gagné, vous n’êtes pas rentrée dans le jeu psychologique, vous ne vous êtes pas fait dévaloriser puisque tout le monde a rigolé. 

Ces confrontations à partir de l’enfant libre se travaillent en amont et vous pouvez vous entraîner en famille ou avec vos amis pour en avoir plein la poche. Comme ça, au moment où il faudra en sortir une, vos neurones vont se connecter pour sortir une réponse qui va faire rire tout le monde.

 

Utiliser la stratégie paradoxale, c’est plus complexe

Pour remettre du lien dans une relation professionnelle conflictuelle, le paradoxe est le plus compliqué à mettre en œuvre. 

Il s’agit de dire : 

– Continue à me dévaloriser parce que, plus tu me dévalorises, plus tu montres que tu n’as pas confiance en toi et donc moins tu vas être apprécié, moins tu vas être valorisé par notre leader et par les autres. 

Le processus est de trouver un argument, et dire à la personne de continuer au lieu de lui dire d’arrêter. C’est à tenter, surtout si vous avez déjà demandé d’arrêter et que cela n’a pas marché. Si lui demander d’arrêter a marché, bravo, tout le monde a gagné. Si cela n’a pas marché, vous pouvez passer au paradoxe. 

Le plus dur va être de garder cette posture paradoxale et quand la personne va arrêter de vous dévaloriser, lui dire : 

– Ah, tu ne m’as pas envoyé bouler à la réunion, il y a un problème. Il faut vraiment que tu le fasses à la prochaine, parce que sinon tu vas être trop bien vu. 

Et le faire au premier degré, sans ironie. C’est la posture la plus dure mais cela marche super bien.

Vous avez le droit, et c’est tout à fait possible de remettre de l’alliance. Il ne suffit que d’une personne pour remettre de l’alliance, pour que la relation circule et pour que ce soit sympa de travailler ensemble.

C’est tout ce que je vous souhaite : pouvoir avoir des relations professionnelles qui fonctionnent au mieux.

Chine Lanzmann, la coach en leadership au féminin, vous parle de la "toute puissance"

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Il arrive qu’une relation se dégrade petit à petit, sans clash évident :  Un non-dit, une parole mal perçue, une distance qui s’installe. Et en tant que femme dans le monde professionnel, j’ai parfois l’habitude de tout intérioriser, de ne pas oser aborder ce qui coince.

Mais le silence est source de ressentiment. Une partie de moi se sent lésée, trahie ou simplement oubliée. Le conflit latent devient un climat.

Dans mon accompagnement en coaching, je vois souvent que ce sont justement ces liens invisibles qu’il faut remettre en lumière pour reprendre la main sur mon leadership.

Je le sens, je le vis dans mon corps, dans mon stress, dans mes silences.

Quand je commence à parler de quelqu’un à mes collègues au lieu de m’adresser directement à la personne, c’est souvent un signe.

Quand je me dis : « Ce n’est pas à moi de faire le premier pas »… alors que je suis déjà en train de ruminer.

Le manque d’alliance, ce n’est pas nécessairement un conflit visible. C’est souvent un lien qui a glissé vers la défiance ou l’évitement. Nommer cela est déjà un acte de leadership.

Je me pose souvent la question. Et à chaque fois, je reviens à cette évidence : si je sens que la relation me pèse, que je perds de l’énergie ou de la clarté à cause d’une personne, alors oui, c’est à moi de faire quelque chose.

Ce n’est pas une question de délit ou de raison. C’est une question de responsabilité émotionnelle et relationnelle. Dans mes séances de coaching, je travaille souvent là-dessus : oser l’acte symbolique qui restaure ma puissance.

Ce n’est pas simple. Je commence souvent par reconnaître ce que je sens — pour moi, pas pour l’autre. Ensuite, je me demande : « Quel est le lien que je veux nourrir ?” Parfois, ce n’est pas de redevenir amis ou proches, mais juste de retrouver une forme de respect ou de collaboration.

Je peux initier un échange, sans reproches, sans justification. Juste : “Je me rends compte que notre lien a changé, et je préférerais qu’il soit plus fluide.” Ce type de phrase fait souvent bouger les lignes. Cela demande du courage, oui. Mais c’est ça, incarner son leadership au féminin.

Je n’ai pas la main sur la réaction de l’autre. Mais j’ai la main sur mon positionnement. Le fait d’avoir essayé suffit souvent à me redonner de la clarté. C’est déjà un acte de coaching interne que de tendre la main. Parfois, cela n’ouvre rien chez l’autre — et c’est OK. Ce que j’ai gagné, c’est une forme de paix avec moi-même. Je ne reste pas figée dans le conflit intérieur.

Parce que le monde professionnel valorise la maîtrise, le contrôle, le «rationnel». Mais moi, je suis un être émotionnel. Et si je veux exercer un leadership authentique, en accord avec mes valeurs, je ne peux pas faire comme si mes ressentis n’existaient pas. La difficulté, c’est souvent de mettre des mots justes, sans accuser ni minimiser. C’est pour cela que j’utilise beaucoup la Communication Non-Violente dans mes accompagnements en coaching de leadership féminin.

Oui. Et non. On ne revient jamais exactement en arrière. Mais on peut créer une nouvelle qualité de lien. Il suffit parfois d’un rendez-vous posé, d’un regard sincère, d’une parole claire.

Je l’ai vu des dizaines de fois chez les femmes que j’accompagne en coaching : le lien peut se transformer, parfois même se renforcer après une crise. Cela demande de sortir des jeux de rôle et d’oser la vérité relationnelle.

Quand j’ai une fonction de management ou d’influence, ma posture impacte tout un collectif. Si je laisse une relation conflictuelle s’installer, c’est l’énergie de toute mon équipe qui s’en ressent.

Remettre de l’alliance, c’est donc aussi un acte politique, dans le sens noble du terme : c’est dire que la qualité relationnelle compte.

Dans mon travail de coach en leadership pour femmes, je vois à quel point cette responsabilité peut devenir une ressource. C’est aussi comme cela qu’on sort du triangle victime/sauveur/bourreau qui parasite tant de relations hiérarchiques.

Il n’est jamais trop tard pour faire un pas. Peut-être que ce pas ne répare pas le passé. Mais il change le présent. Et souvent, cela suffit. Revenir à l’alliance, ce n’est pas effacer ce qui a été douloureux. C’est accepter de remettre du lien là où il n’y avait plus que des murs. Et ça, c’est un acte de leadership profond, ancré, puissant.

Parce qu’elle me remet face à mes responsabilités, à mes limites, à mes aspirations. Elle me permet de passer du mode réaction à une posture d’action, de sortir des automatismes, pour retrouver de la clarté et du choix. C’est exactement là que le coaching a sa place : au croisement du cœur, de la tête et du corps. Revenir à soi, pour mieux revenir à l’autre. Et avancer.

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