A partir de 50 ans, en général, nous avons acquis de l’expérience, de la légitimité et plein de compétences...
… Et pourtant, je vois encore trop de femmes qui ont du mal à parler d’argent quand il s’agit d’elles-même : oui, c’est difficile de parler d’argent sans gêne, sans peur et sans culpabilité pour exprimer la valeur de notre travail.
Pendant des années, beaucoup de femmes ont appris à “bien faire”, être fiables, engagées, loyales, souvent jusqu’à l’épuisement, plutôt qu’à “demander”, or, vos compétences aussi peuvent être reconnues financièrement. Aussi, avoir un travail payé à sa juste mesure permet d’avoir une sécurité financière, même un confort financier, pour ce troisième trimestre de vie qui s’approche ou qui a déjà commencé !
Dans cette vidéo, je vous partage une approche simple et concrète pour parler d’argent avec confiance : négocier vos tarifs, votre rémunération, vos honoraires avec la même aisance que vous conduisez vos missions.
Il est plus difficile pour une femme de parler d’argent
Est-ce difficile pour vous d’oser parler d’argent ?
Est-ce compliqué de demander une augmentation ou d’annoncer l’augmentation de vos tarifs ?
Pourquoi demander une augmentation est plus difficile pour les femmes ?
Il y a plein de raisons à cela !
Notamment, une raison encore très présente, dans l’inconscient collectif : une femme qui demande de l’argent, c’est une 😶 🫢
Chez beaucoup de mes clientes, quand elles étaient petites, elles entendaient peu parler d’argent :
- Ou bien c’était parce qu’il en manquait,
- Ou parce qu’il y avait encore des factures à payer,
- Ou c’était des sujets de disputes ou de discordes entre les parents.
Il est important de demander de l’argent pour vous-même
Vous connaissez ce proverbe américain : “L’huile va à la roue qui grince” ?
Si vous ne dites pas ce que vous en voulez, l’argent ira à ceux, et en général des hommes, qui le demandent.
Workshops à Paris
Mon conseil coaching pour arriver à mieux négocier votre salaire
Je vous propose d’avoir trois chiffres en tête.
Car, quand on négocie, quand on parle d’argent, il faut parler de “somme”, avec des chiffres concrets ou des pourcentages calculables.
1️⃣ Le chiffre idéal :
Qu’est-ce qui serait vraiment génial et vous serez hyper heureuse d’avoir cet argent, ou d’ avoir vos tarifs plus élevés.
Par exemple 20%, 30%. Je sais que 30% c’est l’ idéal.
2️⃣ Et le deuxième chiffre qui vous contente
Qu’est-ce qui ferait que c’est OK? Que vous êtes contente ?
15%, je suis contente.
3️⃣ Et le dernier chiffre, le minimum
Qu’est- ce qui fait que c’est comme ça et c’est quand même bien. Ce n’est pas génial, je ne suis pas super contente, mais c’est quand même ça. Par exemple, ça pourrait être 5%, 7% l’inflation de l’année 🙂
Avoir préparé ces trois chiffres vous permet d’arriver préparée pour la négociation
Vous allez annoncer le premier d’augmenter vos chances de l’avoir.
Ou bien négocier pour avoir le second et en être satisfaite.
Ou alors finir par obtenir le troisième. Et c’est déjà mieux que rien !
N’oubliez pas : vous avez le droit de demander de l’argent !
Apprendre à parler d’argent avec aisance
Et quand vous parlez d’argent, c’est important d’être clair, de regarder la personne dans les yeux, de garder votre confiance en vous, de garder un lien sympa, et puis de le dire comme on dirait :
- “Passes-moi le sel”, à table”.
- “C’est important pour moi d’être augmentée parce que “passe-moi le sel”,
- “Est-ce que tu veux un peu de poivre ?”
- “Parce que justement, j’ai regardé et je vois que mon salaire est de 30% inférieur à ce qui se fait sur le marché. C’est important pour moi d’avoir une cohérence et d’ailleurs “est-ce qu’ il y a du pain ?”, “il reste un peu de beurre ?”.”
Exactement tranquillement comme ça.
Parce que je pense à une cliente, j’étais en coaching avec elle récemment, et elle donnait trop d’importance à ça.
- “Il faut que demande une augmentation”.
- “Il faut que je sois augmentée”.
- “Et je n’ose pas en parler”.
- “Mais c’est horrible”.
Et elle mettait tellement d’enjeux qu’elle en était totalement paralysée.
A faire chaque semaine : un rendez-vous avec vous-même
Parce que beaucoup d’entre nous ont grandi dans des familles où l’argent était un sujet tabou, conflictuel ou réservé aux hommes.
On nous a appris à bien travailler, à être sérieuse, à mériter… mais rarement à nommer notre valeur financière.
Avec le temps, cela crée une sorte de gêne, voire de peur : peur d’être jugée, d’être perçue comme « intéressée » ou « exigeante ».
Pourtant, à ce moment de la vie, parler d’argent devient une question de légitimité et de reconnaissance professionnelle.
Une bonne manière de le savoir, c’est de comparer votre rémunération à celle du marché.
Si votre salaire ou vos tarifs sont inférieurs de 20 à 30 % à ceux de profils similaires, c’est un signe.
Mais au-delà des chiffres, posez-vous la question : Est-ce que je me sens reconnue pour ce que j’apporte ?
Si la réponse est non, il est peut-être temps de réévaluer la valeur que vous vous accordez.
C’est une démarche que je vois souvent en coaching de transition professionnelle avec des femmes expérimentées : oser revoir ses repères, c’est souvent la clé pour retrouver l’équilibre.
Non, pas si c’est fait avec clarté, respect et confiance.
Parler d’argent ne signifie pas être exigeante ou arrogante, cela signifie être responsable de sa juste valeur.
Une leader sait ce qu’elle vaut et le dit sans tension.
C’est justement cette capacité à parler d’argent avec sérénité qui inspire le respect et renforce votre crédibilité.
En réalité, ce n’est pas la demande qui dérange, c’est la manière dont on la formule.
La peur vient souvent de l’enjeu émotionnel qu’on y met.
Si vous transformez la demande en conversation factuelle, tout change.
En coaching de leadership, j’invite souvent à préparer trois chiffres :
votre objectif idéal (ex. +30 %),
votre satisfaction (ex. +15 %),
votre minimum acceptable (ex. +5 %).
Cela permet de garder de la souplesse, de ne pas se sentir en danger, et de rester dans une posture constructive.
En vous rappelant que ce n’est pas une faveur que vous demandez, mais une reconnaissance juste.
L’argent n’est pas une récompense morale, c’est une mesure de valeur dans le monde professionnel.
Plus vous êtes alignée avec ce que vous apportez, moins vous ressentez de culpabilité.
Oui, et souvent dans les deux sens.
À 50 ans, vous avez une expérience immense, une vision claire, et une capacité d’analyse que vous n’aviez pas à 30.
Mais parfois, la société ou vous-même avez intégré l’idée qu’il faut « faire profil bas ».
C’est là que le travail intérieur commence : réaffirmer votre légitimité, sans excès mais sans effacement.
Commencez par vous documenter : chiffres de marché, comparatifs de poste, grilles de rémunération.
Puis, clarifiez votre valeur ajoutée spécifique : ce que vous apportez, ce que vous transformez, ce qui ne fonctionnerait pas sans vous.
En coaching, je propose souvent d’écrire trois phrases-clés :
Ce que j’ai accompli
Ce que je souhaite pour la suite
Ce que je propose concrètement
Préparer ces points vous permet d’arriver à l’entretien posée, confiante et précise.
Les points clés à retenir
⭐ Parler d’argent n’est pas un manque d’élégance, c’est une preuve de leadership.
Nommer sa valeur et en parler calmement fait partie des compétences clés du leadership féminin à 50 ans.
⭐ Beaucoup de femmes ont grandi dans des environnements où l’argent était source de tension ou de silence.
Reconnaître cette histoire permet de s’en libérer et de construire une relation plus sereine à l’argent.
⭐ Demander une augmentation ou ajuster ses tarifs ne diminue pas votre valeur personnelle, cela l’affirme.
C’est un acte de clarté, pas une demande de validation.
⭐ Avoir trois chiffres en tête – idéal, satisfaisant, minimum acceptable – facilite la négociation.
Cela permet d’avancer avec confiance, sans se sentir déstabilisée.
⭐ À 50 ans, votre expérience devient un atout dans la négociation.
Votre vision, votre recul et votre légitimité renforcent votre posture.
⭐ Parler d’argent avec simplicité réduit la tension émotionnelle.
En abordant la question comme un fait professionnel, on garde la relation fluide et respectueuse.
⭐ Rester alignée sur ses besoins est une manière d’honorer son parcours professionnel.
Savoir ce que vous voulez et le formuler clairement renforce votre autorité intérieure.
⭐ La sérénité dans la parole sur l’argent inspire le respect.
Les leaders qui parlent d’argent avec calme et justesse encouragent d’autres femmes à faire de même.
⭐ Réapprendre à parler d’argent, c’est reprendre la responsabilité de sa valeur.
C’est une forme de puissance tranquille, essentielle dans le développement professionnel des femmes de 50 ans et plus.
