Vous portez trop ? Trop de charges, trop d’attentes, trop de responsabilités... qui ne vous appartiennent même pas
À force de vouloir tout assurer, de tout prendre en charge – les besoins de l’équipe, le bien-être de la famille, l’image de l’entreprise – beaucoup de femmes leaders finissent par porter un poids invisible : celui des dettes émotionnelles, héritées, projetées, imposées.
Dans cette vidéo, je vous explique comment faire quand on paie des dettes qui ne sont pas les nôtres. Je vous partage entre autre une réflexion intime et structurante pour toutes celles qui veulent retrouver leur centre. Vous découvrirez pourquoi vous vous épuisez à vouloir « réparer » ce que d’autres ont cassé, et comment reprendre votre juste place.
On peut continuer à régler – même professionnellement – de très très anciennes dettes…
Remarquez-vous des répétitions scénariques inconscientes qui peuvent vous bloquer au travail ?
Je pense à une femme talentueuse et dynamique et pourtant, elle se fait “avoir” professionnellement pour la troisième fois.
Voilà un résumé de sa situation :
- Elle travaille pour gagner moins que ce qu’elle pourrait gagner,
- Elle est, en plus, en train de payer les dettes de son associé qui a dépensé de l’argent sans son accord,
- Donc, elle est en train de se faire avoir.
En cherchant avec elle, elle réalise que la même chose lui est déjà arrivée plusieurs fois, aussi bien dans sa vie personnelle que dans sa vie professionnelle.
Je lui demande si elle est OK d’aller explorer si d’autres personnes se sont fait avoir – ou ont payé des dettes qui n’étaient pas les leurs – dans sa famille ? Oui, elle est très OK car elle répond :
- Oui, mon père, ma mère et mes grands-parents ont dû payer pour une partie de la famille qui dépensait sans compter.

A faire chaque semaine : un rendez-vous avec vous-même
Accepter qu’on s’est fait avoir n’est pas agréable mais c’est indispensable pour s’en sortir et avancer
Nous avons donc pu faire un travail puissant – de coaching et de guérison, pendant lequel j’ai pu utiliser les outils réparateurs des constellations.
Pendant cette séance, elle était pleine de colère :
- Ce n’est pas normal ! Cela ne devrait pas se passer comme ça !
Ce n’est pas cette colère là – de “c’est injuste” qui fait avancer ou changer les choses. Pour avancer, il faut accepter la situation :
- Je me suis retrouvée là-dedans. J’ai une part de responsabilité…
Même si cette part de responsabilité est inconsciente. Et si, parfois, c’est juste la responsabilité d’avoir été là au mauvais moment.
Accepter qu’on a une part de responsabilité pour retrouver notre puissance
Je lui souhaite de :
- Avoir l’énergie pour reprendre sa vie en main,
- Décider d’arrêter de se faire avoir,
- Et choisir tranquillement ce qu’elle veut faire.
Le coaching va l’aider à vivre la vie professionnelle qui lui convient, sans avoir à subir sa colère de devoir payer des dettes qui ne sont pas les siennes.
Je le ressens souvent dans les mots des femmes que j’accompagne : un sentiment diffus de devoir, de charge, d’obligation… sans que ce soit toujours rationnel. Si je me sens coupable sans raison claire, si je sur-réagis à l’idée de « décevoir », ou si je me sens responsable du bonheur ou de la stabilité des autres, c’est souvent le signe que je porte une dette symbolique qui n’est pas la mienne.
Parce qu’on nous a souvent socialisées pour prendre soin, gérer les émotions des autres, être solides. Beaucoup de femmes leaders vivent ce paradoxe : être fortes pour tout le monde, mais se sentir épuisées en silence. Dans mes coaching, je constate que ces dettes invisibles se transmettent parfois de génération en génération — entre mères et filles, entre collaboratrices et dirigeantes. On hérite du trop plein, on le porte, et on s’épuise.
Oui, mais cela s’apprend. Et cela commence par me reconnaître moi-même comme une personne digne d’attention, pas uniquement une fonction de soutien. Dire non, c’est parfois refuser de continuer à rembourser une dette qui n’est pas la mienne. Dans mes accompagnements, je guide souvent les femmes à identifier cette culpabilité comme un signal… pas comme une vérité.
Non, c’est souvent un acte de responsabilité profonde. Il m’arrive de dire à mes clientes : « Ce n’est pas à toi de réparer ce que tu n’as pas brisé. » Prendre soin de soi n’est pas tourner le dos aux autres. C’est remettre les responsabilités à leur juste place.
Je me pose une question simple : est-ce que cette charge me nourrit ou me vide ? Est-ce qu’elle m’appartient vraiment ? Souvent, dans les ateliers que j’anime, je propose un exercice de cartographie des engagements : noter toutes les responsabilités, puis les trier. Celles que je prends par amour ou envie, je les garde. Celles que je prends par peur ou par devoir non choisi, je les interroge.
Cette peur est légitime, mais souvent surévaluée. Ce que j’ai appris, c’est que porter à la place des autres les empêche aussi de grandir. J’accompagne souvent cette étape délicate dans mes coaching : apprendre à faire confiance à l’autre pour qu’il porte sa propre part. Dire la vérité avec douceur, poser des limites sans agressivité : c’est un vrai chemin d’alignement, et une forme de respect réciproque.
Il est direct. Une femme leader qui porte les dettes des autres sans clarté finit par s’oublier, à petit feu. Elle devient réactive au lieu d’être stratégique, elle compense au lieu d’inspirer. Le leadership au féminin repose sur la justesse intérieure, pas sur la sur-adaptation. Reprendre sa place, c’est aussi retrouver sa puissance.
Oui, s’il est ciblé, incarné, et profondément à l’écoute. Je ne crois pas aux recettes toutes faites, mais je crois à la puissance des prises de conscience.
Je commence par me poser cette question : qu’est-ce que je porte… qui ne m’appartient pas ? Et je l’écris. Une phrase, un nom, un souvenir. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est un début. Ensuite, je respire. Et je choisis, en conscience, ce que je veux garder, ce que je veux rendre, ce que je veux transmettre autrement.
Les points clés à retenir
Certaines dettes ne sont pas financières, mais émotionnelles ou symboliques
On peut porter inconsciemment des charges liées à la famille, au passé, à des responsabilités projetées sur nous.
Beaucoup de femmes leaders, engagées, loyales, prennent sur elles des choses qui ne leur reviennent pas
Cela peut venir d’un besoin de réparation, d’un réflexe de protection, ou d’un sentiment de devoir hérité.
Ces « dettes » se transmettent souvent dans le silence ou la répétition
On paie pour ce que d’autres n’ont pas assumé, parfois depuis des générations.
Ce mécanisme est invisible, mais il épuise
Il crée de la confusion, de la fatigue mentale, une perte de clarté dans la posture de leadership.
Se libérer commence par nommer ce qu’on porte à la place des autres
Identifier, écrire, reconnaître que ce n’est pas à soi. C’est le premier pas vers un repositionnement.
On peut choisir de rendre ce qui ne nous appartient pas, sans colère ni rupture
C’est un geste de lucidité, pas de rejet. Un acte de respect, envers soi et envers les autres.