Il est possible d’arrêter de nous faire extorquer notre temps précieux
Comme beaucoup de femmes, on est plutôt sympa, on est “gentille” et on pense qu’il faut être généreuse et que c’est OK de se laisser voler du temps, alors qu’en fait, on en a déjà très peu pour nous.
Je le vois fréquemment en coaching, même chez les femmes dirigeantes, directrices, entrepreneuses ou consultantes : elles sont déjà débordées et acceptent de se laisser extorquer leur temps précieux par des personnes qui en profitent.
Cela m’est arrivé à moi aussi pendant des années, jusqu’à ce que je comprenne comment réagir dans ce cas-là. Et maintenant que j’ai posé une barrière, cela ne m’arrive quasiment plus !
Oser dire non, c’est plus facile quand on ne cherche pas à être aimée de tous
Aujourd’hui, comme je suis tranquille avec le fait de dire non, je dis beaucoup moins non car ma faille est – presque – fermée. Mais quand je pensais qu’il fallait être hyper sympa, faire en sorte d’être appréciée par tout le monde et aider tout le monde, notamment toutes les personnes qui voulaient devenir coach, même celles que je ne connaissais pas, ça me torturait l’esprit de ne pas voler à leur secours.
Attention : c’est important d’être aimée par les gens qu’on aime : les proches, la famille, les amis, et même, pour moi, par mes coachées – car j’aime mes coachées, je travaille mieux avec elles quand je les apprécie. Mais surtout, surtout, je m’en moque d’être aimée par tout le monde – et en plus, c’est impossible.
Se faire passer en priorité pour gagner du temps
Mettre nos priorités, nos besoins, nos personnes magnifiques en premier, nous faire passer en premier dans le travail et c’est ainsi que nous allons gagner ce temps précieux.
Si des collègues ou des personnes que vous ne connaissez pas vous demandent du temps, comme un rendez-vous, déjà, vous pouvez répondre : “Qu’est-ce qui fait que vous voulez me rencontrer ?”
En effet, quand quelqu’un vous dit juste : “j’aimerais vous voir” ou “j’ai besoin d’un rendez-vous avec vous” ou “prenons rendez-vous” sans vous en donner la raison, en général, c’est qu’il attend quelque chose de vous. Sinon, il serait bien plus clair sur sa demande :
- J’ai envie qu’on discute de tel sujet, en avez-vous le temps ?
- Pouvez-vous m’aider sur ce dossier ?
- Etes-vous disponible pour me rendre ce service ?

A faire chaque semaine : un rendez-vous avec vous-même
Notre temps est précieux : le luxe, c’est aussi avoir du temps
On me demandait souvent :
“Comment devenir coach ?”
“Je me pose des questions et j’aimerais voir si le coaching est un métier qui m’irait ?”,
Il n’y avait pas tant de coach et je voulais qu’on m’aime, alors je répondais “oui”.
Et en fait, ce n’était pas du tout approprié, et 80% des personnes qui me faisaient cette demande n’étaient pas dans un bon état d’esprit. Elles voulaient me voler du temps. Et moi, je me laissais piller en rageant intérieurement. Donc c’était ni agréable pour moi, ni pour elles.
En plus, je travaillais déjà 8-20 heures par jour, mes enfants étaient petits et j’étais limite burnout.
A un moment, j’ai compris que je me laissais piller mon temps. J’ai donc décidé de créer une très longue signature dans mes messages pour dire non, en me justifiant : j’expliquais que je travaillais déjà plus qu’un plein temps et que mon temps libre, je le consacrais à mes proches, à ma famille, à mes enfants, à mes amis et que je n’avais pas de temps pour les personnes que je ne connaissais pas. En retour, on me répondait : Oui, très bien, je comprends. Et parfois, je recevais un long mail en me reprochant d’être égoïste ! Ces personnes étaient dans l’exigence que je leur consacre du temps.
Se donner la permission de dire non, surtout quand vous ne connaissez pas la personne
Je me souviens avoir compris que ces personnes m’écrivaient, à moi, car j’étais une femme à l’air plutôt sympa. Je ne sais pas si elles auraient écrit à un homme coach… Et d’ailleurs elles ne m’écrivent plus aujourd’hui, car j’ai l’air de poser mes limites facilement et c’est absolument OK !
Évidemment, si votre leader ou un client important vous fait une demande réalisable qui fait partie de votre contrat de travail, ne dites pas non 🙂
Mais quand ce sont des personnes que vous ne connaissez pas, vous avez absolument le droit de dire “non”, même de placer le message directement dans la poubelle sans répondre. Si c’est important pour la personne, ne vous inquiétez pas, elle vous enverra un autre message. On a absolument le droit de faire comme si on n’avait pas reçu le message. C’est une permission à se donner. La permission de la poubelle !
Oui, quand on vous demande quelque chose, vous avez le droit de l’ignorer, ou de répondre :
- Oh là là, je suis débordée ! Revenez dans trois mois… dans un an… à la rentrée… après les vacances… Là, je n’ai pas le temps !
Et peut-être même que dans trois jours, la demande aura disparu. Vous délayez, vous prenez du temps, vous respirez.
Vous avez aussi le droit d’accepter un rendez-vous et puis de l’annuler au dernier moment ! Pour vous faire passer en priorité. Voilà quelques phrases qui peuvent sauver celles qui sont trop généreuses de leur temps :
- Oh, j’ai un empêchement ! Il va falloir annuler / reporter / décaler.
- Oh quel dommage, j’ai un imprévu de dernière minute.
- Je vais devoir annuler. J’ai une urgence.
- Je suis dans l’obligation de reporter notre rendez-vous.
Même pas la peine de vous justifier.
Vous avez l’obligation de vous faire passer en premier. Vous êtes la personne la plus importante de votre vie et aussi de votre vie professionnelle.
Au travail, c’est vous en premier et ce ne sont pas les autres. Et là, vous allez gagner du temps, de la sérénité, vous serez moins stressée, vous allez penser à vous, vous, vous, vous !
C’est tout ce que je vous souhaite, penser à vous encore et encore pour que vos meilleures années professionnelles soient les prochaines.
