L’une des plus grandes peurs, quand on prend la parole en public : ne pas être assez intéressante…
Dans la prise de parole en public, un des freins qui bloque le plus les femmes pour penser et s’exprimer est : comment s’assurer que ce qu’on dit est intéressant, qu’on est une personne intéressante.
Je pense à une séance de coaching avec une femme formidable, leader dans son secteur, qui va participer à une conférence internationale de grande ampleur… et pour elle, c’est un challenge.
Elle arrive en coaching, un peu vulnérable, avec cette peur d’être perçue comme pas intéressante par les autres. En le disant, elle se rend compte que c’est quelque chose d’archaïque. Évidemment elle est intéressante même si l’idée n’est pas d’être la plus intéressante du monde.
Beaucoup de petites filles ont entendu pendant leur enfance :
- « arrête de faire ton intéressante »
- « tu n’es pas intéressante »
- ou « tais-toi ».
Parfois il suffit d’une fois avec beaucoup de violence, de conviction de la part d’une figure d’autorité quand on est petites, ou de pleines de petites fois.
Puis, se rajoute l’inconscient collectif, que la parole des femmes vaut moins que celle des hommes, qu’on est moins importantes, qu’on a moins de valeur et moins intéressantes que les hommes.
Il y a aussi cet élan, cette excitation de la petite fille quand on a quelque chose à dire :
– Ah il y a un truc super ! »…
Et tout d’un coup boum, on entend :
– Arrête, tais-toi, tu n’es pas intéressante.
Parce qu’effectivement, un enfant, quand il est dans l’action, il est joyeux, il peut être aussi un peu agité, puis il n’arrive pas forcément au bon moment. Je comprends les adultes qui disent « tais-toi », j’ai moi-même dû le dire à mes enfants.
Et cela ressurgit après 30, 40, 50, 60 ans, surtout quand il y a de l’enjeu. Pour ma coachée, c’est dans cette grande conférence internationale où elle doit prendre la parole cinq minutes en ayant peur de ne pas être intéressante.
Pour préparer les prises de parole, quel en est l’objectif ?
- Qu’est-ce qu’on vous demande ?
- Qu’est-ce qu’on attend de vous ?
Son objectif à elle est clair, c’est juste : d’être présente, de représenter son écosystème professionnel, d’avoir fait le déplacement, et de faire son intervention parmi les 30, 40, 50 autres personnes qui vont intervenir.
Ce qui fait qu’il n’y a pas un gros enjeu. En général, il y a beaucoup moins d’enjeux que ce qu’on pense même dans les conférences internationales.

A faire chaque semaine : un rendez-vous avec vous-même
Aller aux conférences pour développer son réseau, s’informer, s’amuser
En continuant notre réflexion, on s’est rendues compte que dans ce genre de conférences, souvent, on s’ennuie. Les conférences en elles-mêmes ne sont pas ce qu’il y a de plus intéressant. C’est rare d’avoir un(e) conférencier(ère) inspirant(e), qu’on écoute pendant une heure en se disant : “ah c’est formidable !”. En revanche, ce qui est le plus sympa, c’est :
- D’aller prendre un thé ou un café dans les couloirs et rencontrer du monde.
- Les repas peuvent être sympas, surtout si on se donne la permission de changer de tables à chaque fois pour échanger au lieu de prendre les repas avec toujours les mêmes personnes…
Et cela tombe bien car ma cliente aime beaucoup être en lien et rencontrer de nouvelles personnes…
Se donner la permission de prendre soin de soi pendant les conférences
Dans ces événements de réseautage, de networking, il vaut mieux y aller doucement, y aller moins, mais être en forme, et avec une bonne énergie. Peut-être y aller 2, 3, 4 heures par jour, assister au repas, en étant en forme, plutôt qu’y traîner 12 heures par jour en voulant assister à tout au risque d’être crevée et ne plus avoir une bonne énergie quand on rencontre les personnes.
Il y a une théorie : Quand on est fatiguée, et qu’on ne va pas bien, il ne faut pas sortir. Ce n’est pas le moment d’aller rencontrer des gens pour développer son activité professionnelle. Il vaut mieux prendre soin de soi, et sortir quand on est en forme.
On n’est pas obligée d’être intéressante tout le temps
Il ne sert à rien de se mettre une pression avec cette obligation d’être intéressante. Dans la permission d’être intéressante, il y a la permission d’être ch*ante, la permission d’être enn*yeuse… et ce n’est pas une obligation.
- Parfois oui, ce qu’on dit est intéressant, et c’est ok.
- Et puis parfois, ça n’a pas tellement d’intérêt, et c’est aussi ok.
Se donner la permission d’être intéressante
Moi aussi, quand je propose ce Flash Coaching hebdomadaire, parfois je me demande si ce sujet va vous intéresser. Évidemment, j’ai envie d’être intéressante, mais si je me mets dans l’obligation d’être intéressante, je n’arrive plus rien tourner du tout.
Quand je me mets dans cette permission d’être intéressante, j’ai aussi la permission de pas l’être tout le temps. Et j’arrive à enregistrer un sujet !
Donc c’était vraiment chouette, ma coachée est repartie avec plein d’énergie, plus de légèreté, et débloquée.
Je vous souhaite aussi d’être dans cette permission d’être intéressante, cette permission de penser, d’avoir une opinion, et aussi la permission de ne pas en avoir, et que ce n’est pas une obligation, et que c’est ok parfois d’être super ennuyeuse.
