Vous avez le droit de quitter un poste qui ne vous convient pas
Deux femmes que j’accompagnais en coaching, une de 40 ans et une autre de 22 ans, étaient coincées à cause de cette croyance très limitante : on doit rester 2-3 ans dans une entreprise, 6 mois pour un stage, pour que ça ait de la valeur sur le CV.
Alors pas du tout ! Je n’ai pas cette croyance-là et je le vois pour moi, ainsi que pour plein d’autres coachées. Rester dans un environnement qui ne nous convient pas, cela peut nous désespérer, nous faire perdre toute confiance en nous.
Cette stagiaire de 22 ans commençait à penser que le monde professionnel n’était pas pour elle, alors qu’en réalité, elle est dans un environnement où elle n’a aucun signe de reconnaissance : elle n’a pas de point avec sa chef, elle est toute seule dans un bureau… Déjà, elle a tenu 4 mois… et se demande si elle a des compétences professionnelles !
À elle de choisir :
** Si elle décide de rester, très bien, sa vie ne va pas être fichue pour deux mois de plus…
** Et si elle décide de partir, tant mieux, elle ira faire autre chose et retrouver confiance en elle.
Mon autre coachée, elle, restait au moins 3 ans dans ses postes même si elle ne s’y sentait pas bien du tout. Elle ne se donnait pas cette permission de partir quand ça ne va pas.
Quitter un poste qui ne nous convient pas n’est pas un échec
On a le droit de partir quand on le souhaite car on n’est pas faite pour tous les environnements. Par rapport au CV, il suffit de ne pas y mettre cette expérience ou la mettre en assumant qu’on s’est trompée de voie.
Pour un poste, si c’est 6 mois ou un an, au lieu de 3 ans, ce n’est pas dramatique de dire :
- Je me suis rendue compte que :
- ce poste n’était pas pour moi,
- cet environnement n’était pas pour moi,
- ce domaine n’était pas pour moi,
- ou ce travail n’était pas pour moi.
- Et j’ai appris que ce qui m’allait… c’était plutôt ceci, cela.
On n’est pas en échec quand on fait des apprentissages.

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Partir en bonne et dûe forme
Avant de partir, idéalement, faire une demande, regarder ce qui peut changer. Dans certains cas, on se rend compte qu’on n’y peut rien parce qu’on n’a ni le poids, ni le pouvoir, ni l’impact de faire changer les choses, donc juste partir – si, évidemment, on a de la sécurité financière.
- Partir en disant “vous êtes tous nuls”, non.
- Partir en disant “oh je suis trop nulle”, non.
- Plutôt partir en disant “ça ne me convient pas”.
- Ou mentir un peu : “on me propose une opportunité que je ne peux pas refuser, donc je décide de partir”.
Personne ne va vous en vouloir parce que si vous décidez de partir, c’est que vous n’êtes pas bien, ça veut dire qu’a priori ça ne marche pas tellement pour les autres non plus…
Se donner la permission d’explorer
Vous avez le droit d’aller explorer ! On ne peut pas savoir tout de suite ce qui nous va. Sur le papier ou en entretien, ça peut être formidable, mais beaucoup moins bien dans la réalité. Près d’un recrutement sur deux, soit 40% des recrutements, même avec des experts, des professionnels, des chasseurs de tête, ne fonctionnent pas.-
Si vous partez dans la moitié de vos postes job avant trois ou six mois, ce n’est pas un échec, c’est juste normal. Vous n’avez pas à vous dévaloriser. En revanche, si aucun de vos jobs ne vous va, là, il peut y avoir un problème !
Donnez-vous la permission de chercher un environnement qui vous convient, où vous êtes dans votre zone de génie. Vous avez le droit de partir pour aller trouver ce qui vous convient et c’est tout ce que je vous souhaite : pouvoir être dans un stage, un poste, un environnement qui vous va le mieux possible.
