Vous épuisez-vous à prendre en charge les autres ?

Flash Coaching de Chine Lanzmann, mastercoach certifiée experte en leadership au féminin

Vous sentez-vous constamment responsable du bien-être des autres ?

À force de tout porter — au travail, à la maison, dans vos relations — vous vous épuisez, sans même vous en rendre compte.

Je rencontre régulièrement des femmes brillantes, compétentes, investies… mais exténuées. Pourquoi ? Parce qu’elles portent sur leurs épaules la charge mentale, émotionnelle et relationnelle des autres. Elles prennent soin de leur équipe, de leurs proches, de leurs collègues — parfois même de leur supérieur hiérarchique, jussqu’à s’oublier.

Dans cette vidéo, je vous parle justement de ces femmes qui s’épuisent à prendre en charge les autres. Vous y découvrirez des clés pour mieux vous recentrer, reprendre votre énergie, et poser des limites saines — en accord avec vos valeurs de femme ambitieuse et engagée.

Trop de femmes surprotègent leurs proches et les prennent en charge – aussi dans le milieu professionnel

Je vois trop de consultantes, entrepreneuses et dirigeantes épuisées à force de “sur-aider” les autres et de les surprotéger : c’est à dire qu’elles s’occupent beaucoup trop de leurs proches, à la maison, au travail, même s’ils ne l’ont pas demandé, même s’ils n’en ont pas besoin. Le problème : cela se fait au détriment de leur santé à elles.

Je pense notamment à une femme entrepreneuse que j’accompagne : dans son équipe, il y a deux personnes – pas vraiment à leur place car elles ne travaillent  pas assez bien. Ces personnes ne sont pas dans leur zone de génie ! Et pourtant, cette entrepreneuse les surprotège : au lieu de les recadrer et de dire ce qui ne va pas, elle se met, en plus de son travail à elle, de refaire leurs tâches mal faites.

En coaching, nous voyons comment elle peut les recadrer d’une façon directe et bienveillante – quand même 🙂  :

” Concrètement, voilà ce que j’attends de vous pour que mon entreprise fonctionne : …… 

Si vous n’y arrivez pas dans trois mois, je serai obligée de me séparer de vous, ou de trouver une autre solution”.  

Oser recadrer et affirmer les conséquences négatives d’un manque de changement est même bénéfique pour l’autre car si elle était faite pour ce job, elle y réussirait mieux. 

Cette prise en charge des autres vient, le plus souvent, de l’enfance

En coaching, je peux chercher à comprendre d’où provient cette surprotection, ce n’est pas obligatoire mais je le fais si je vois que cela peut aider ma coachée. Le plus souvent, cela vient de leur enfance : petites, elles ont dû prendre en charge un parent défaillant, dépressif, alcoolique, drogué ou absent ?

Pour faire en sorte que toute la famille survive, elles ont dû prendre la place d’un parent et prendre en charge les autres.

Cela relève de la psychologie, et j’assume totalement que le coaching est psychologique. 

Il est important de comprendre ce qui fait que l’on prend en charge pour aller réparer cet enfant et guérir cette blessure archaïque pour pouvoir ensuite avoir des outils pour recadrer, aujourd’hui, une fois adulte, dans la réalité du quotidien professionnel.

  • comment poser le cadre, 
  • comment poser les limites, 
  • comment arrêter de prendre en charge, 
  • et même, comment se séparer d’une personne qui n’est pas à sa place. 

 

Prendre en charge les autres a un côté positif

Prendre en charge n’était pas notre rôle quand on était enfant. Néanmoins, cela a ses côtés positifs. Cela donne : 

  • de bons leaders, 
  • de bonnes coachs,
  • de bonnes thérapeutes, 
  • de bonnes consultantes…

 

Il est donc important d’assumer le côté positif de ce traumatisme de l’enfance, sans le côté négatif de surprotéger, de prendre en charge les autres ce qui nous mène à l’épuisement et au burnout. 

Chine Lanzmann, la coach en leadership au féminin, vous parle de la "toute puissance"

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Comment être dans la bonne relation d’aide pour mieux aider l’autre tout en se préservant ?

La bonne relation d’aide est de vérifier qu’il y a une demande et non une plainte.

  • Si une personne dit :
    • “Je n’y arrive pas”, 
  • Au lieu de tout laisser tomber pour partir au quart de tour et faire à sa place, ce qui est surprotéger, prendre en charge…
  • La bonne relation d’aide est de répondre :
    •  Que puis-je faire pour t’aider ?
    • Dis-moi si tu as besoin d’aide.
    • Comment tu vas faire pour y arriver ?

Ensuite, s’il y a une demande, répondre à ces trois questions :

  • Ai-je envie de le faire ?
  • Cela me concerne-t-il ?
  • Ai-je les moyens, les compétences, le temps, l’énergie pour le faire ?

Et si je réponds trois fois oui, super, je le fais.

En revanche, si je n’ai pas envie de le faire, ou si cela ne me concerne pas, je peux proposer de faire la moitié par exemple, mais pas tout.

Ou si je n’ai pas le temps, j’ai le droit de dire non, parce que la personne a les ressources soit pour demander de l’aide à une autre personne soit pour s’en sortir elle-même.

Quand on prend en charge, on se met dans une sorte de posture hauteet cela nous donne une forme de puissance

Cela peut être assez jouissif d’être dans cette posture haute que j’appelle “posture de m*rde”, dans laquelle on pense que l’autre ne va pas s’en sortir si on ne l’aide pas. On pense : Moi, je sais, moi, je suis top ! Moi, je suis mieux que l’autre.

Déjà, c’est faux.

Et en plus, on lui envoie le message qu’il n’est pas capable, et que nous, on l’est.

On se retrouve alors dans cette posture de prise en charge. Bien sûr, on a envie d’aider les autres, car aussi, cela nous met dans une forme de toute puissance.

Or, dans la réalité, l’autre a totalement les capacités d’aller trouver ses solutions. 

Et justement, dans la bonne relation d’aide, en coaching, en thérapie, c’est cela qu’on vise chez l’autre.

Chez les femmes que j’accompagne, même si elles sont en crise, même dans des périodes difficiles, je regarde d’abord la personne formidable qu’elle est. Me dire qu’elle est capable de passer à sa prochaine étape, c’est une femme intelligente, elle a des ressources, et elle va y arriver.

Ainsi, je vais pouvoir lui dire ce qui ne va pas, et que fait-elle pour que cela fonctionne. 

Je me retrouve dans une posture où j’ai justement ma puissance, je ne suis pas dans la toute-puissance, et je donne, je rends sa puissance à l’autre.

Alors, la prochaine fois que vous vous voyez en train de surprotéger quelqu’un, pensez que la personne a plus de ressources que vous ne l’imaginez.

Je me pose cette question quand je me sens constamment fatiguée, mentalement chargée, ou que j’ai du mal à penser à moi. Si je culpabilise dès que je pose une limite, ou si j’ai l’impression que tout repose sur moi — au bureau comme à la maison — c’est souvent un signe que je suis dans une forme de sur-responsabilité. Cet épuisement n’est pas toujours physique, il est souvent émotionnel.

Je me rends compte que derrière ce “oui” automatique se cachent parfois des peurs : peur de décevoir, peur de ne pas être aimée, peur de ne pas être une “bonne collègue” ou une “bonne personne”. Dans mes accompagnements en coaching, j’ai vu combien cela touche les femmes qui ont un fort sens du devoir et du lien. Dire non, ce n’est pas être égoïste, c’est commencer à se respecter.

Pas nécessairement. Le vrai leadership, c’est aussi savoir faire confiance, déléguer, et ne pas tout porter seule. Ce n’est pas “faire pour les autres”, c’est “grandir avec les autres”. Quand je fais à la place de l’autre, je ne le rends pas autonome. Je prends sa part, mais je perds la mienne.

Ce n’est pas facile. Mais je commence par prendre conscience que mes limites sont légitimes. J’apprends à dire non avec clarté et bienveillance, sans me perdre dans des explications. Une limite posée avec justesse est un acte de responsabilité — envers moi et envers l’autre.

Très souvent, oui. Je remarque que beaucoup de femmes que j’accompagne en coaching ont été élevées avec l’idée qu’il faut être forte, disponible, “utile” en permanence. On leur a transmis des rôles plus que des choix. Reconnaître cela, c’est déjà faire un pas vers un nouveau positionnement plus libre.

Parce que je suis compétente, fiable… mais aussi peut-être parce que j’ai du mal à dire stop. Dans les environnements professionnels très sollicitants, cela peut vite devenir un piège. Je suis vue comme la solution à tout, jusqu’à ce que je n’aie plus de ressources moi-même.

J’ai besoin de faire une pause et de m’interroger. Est-ce que je suis vraiment indispensable ? Ou est-ce que je n’ai jamais laissé l’espace aux autres de prendre leur part ? Me rendre moins indispensable, c’est souvent une clé de transformation en coaching : ça permet aux autres de se responsabiliser, et à moi de respirer.

Aider, c’est ponctuel, choisi, équilibré.

La sur-responsabilité, c’est quand je me sens obligée d’intervenir, même quand on ne me demande rien. C’est une posture où je me mets en surcharge sans en avoir conscience.

Dans mes séances de coaching, cette distinction permet de retrouver sa puissance sans s’épuiser.

Oui, bien sûr. Mais à condition de le faire à partir d’un espace plein, pas d’un espace vide. Si je suis connectée à mes besoins, à mes priorités, à ma vitalité, alors je peux être en lien avec l’autre sans me sacrifier. C’est tout l’enjeu du développement personnel et professionnel : apprendre à s’occuper de soi en priorité, pour ensuite agir avec plus de justesse dans le monde.

Les points clés à retenir

Prendre en charge les autres de manière excessive peut mener à l’épuisement mental et émotionnel, surtout lorsqu’on le fait sans s’en rendre compte.

 

⭐ Le sentiment d’être responsable de tout le monde n’est pas du leadership, c’est souvent un mécanisme de compensation ou un héritage éducatif.

 

⭐ La charge mentale des femmes leaders est souvent invisible mais extrêmement lourde, particulièrement lorsqu’elles cumulent les responsabilités au travail et chez soi.

 

⭐ Poser ses limites clairement est un acte de maturité professionnelle et personnelle, et non un manque d’engagement ou de générosité.

 

⭐ Le réflexe de tout gérer soi-même peut créer une dépendance autour de soi, en empêchant les autres de développer leur autonomie.

 

⭐ Se recentrer sur ses besoins et retrouver sa juste place permet de retrouver de l’énergie, du plaisir et un leadership plus aligné.

 

⭐ La culpabilité liée au fait de “ne pas faire” est un signal à écouter, souvent révélateur d’un déséquilibre dans la manière de s’engager.

 

⭐ On peut accompagner, soutenir et être présente sans se sacrifier, à condition de sortir du schéma de la sur-responsabilité.

 

⭐ Le coaching en leadership féminin aide à déconstruire ces automatismes et à reconstruire une posture plus saine et durable, pour soi comme pour les autres.