Et si votre patron ou votre client réagissait… comme un enfant de deux ans ?
Ce n’est pas une provocation, c’est une réalité que toute femme leader gagne à comprendre pour mieux piloter ses relations professionnelles, sans s’épuiser ni se suradapter.
Il est fréquent de faire face à des comportements déconcertants de la part de certains supérieurs, collaborateurs ou clients. Réactions imprévisibles, changements d’humeur, demandes irréalistes… Cela vous rappelle quelque chose ? Oui : parfois, ces dynamiques ressemblent étonnamment à celles que vous vivez avec votre enfant de deux ans.
Cette comparaison, loin d’être réductrice, peut au contraire vous aider à reprendre votre confiance professionnelle, poser des limites saines et éviter de tomber dans des logiques de contrôle.
Dans cette vidéo, je vous donne des conseils sur comment réagir face aux supérieurs, clients qui changent souvent d’avis ou vous font des demandes surréalistes. Je vous propose une lecture originale, concrète et libératrice de ces jeux relationnels que vous vivez peut-être déjà.
Votre enfant de deux ans et votre patron de cinquante ans changent souvent d’avis et d’humeur ?
Certaines coachées me parlent de leur leader de 50 ans et plus…
Parfois :
- Il change d’avis constamment,
- Il n’est pas content,
- Il pique des crises.
Et ensuite :
- Il est super sympa,
- Il fait des compliments,
- Il est dans l’échange, la concertation, la collaboration…
Et rebelote…
Je sors d’un coaching avec une femme en entreprise. Son N+1 de cinquante ans se comporte comme sa fille de deux ans et demi : il change d’avis et d’humeur.
Un jour, il dit blanc, et trois semaines après, il dit noir. Ma coachée se sent perdue. C’est une femme responsable de trente-cinq ans, elle est réglo, elle travaille bien, elle est ambitieuse – j’encourage toutes les femmes à assumer leur ambition !
Elle se retrouve coincée sous ce leader, qui se comporte comme son enfant de 2 ans mais qui a plus de pouvoir (quoi que 🙂).
Alors, elle adopte en même temps la posture supérieure de : Moi j’assure mais lui, il ne sait pas bien travailler”.
Et comme ça peut être tentant avec les enfants de deux ans et demi, qui disent non et s’opposent, de les forcer à rentrer dans l’ordre, elle fait la même chose avec son patron :
“Oui mais… en fait, il y a deux semaines vous avez dit noir, et aujourd’hui, vous dites blanc. Vous changez d’avis, et ce n’est pas bien”.
Elle est de plus en plus frustrée car cela ne fonctionne pas. Et même, il est en train de promouvoir un de ses copains, plus jeune qu’elle, mais qui, lui, va dans son sens : “Ah oui, blanc, c’est encore mieux que noir. Tu as eu raison de changer.”
Adopter une posture souple pour créer une alliance
Grâce au coaching, elle s’est rendue compte qu’elle était trop rigide avec sa fille, et avec son patron. Elle comprend qu’elle peut adopter une posture plus souple. Plus efficace !
Avec les enfants de deux ans, deux ans et demi, quand ils s’opposent, ça marche de leur faire la remarque en rigolant – sans se moquer :
- “Ah oui, tiens, c’est madame “Non” qui arrive ! Bonjour Madame “non” ! Comment elle va, madame “non” aujourd’hui ? Elle est contente de dire “non” ?”
- “Ah oui, donc là, tu vas dire “non” à tout, non à prendre une douche, non à aller jouer, non à dîner, non à tout tout tout, non, non, non et non !”
Surtout sans méchanceté, sans se moquer. En faisant alliance dans votre enfant libre, là vous allez rire ensemble. Et madame “non”, comme elle a été entendue, va pouvoir disparaître. Un moment…
On peut aussi leur expliquer :
- « Oui, c’est normal à deux ans et demi, de passer par cette période où on s’oppose, on n’est pas content, on dit “non”, et c’est une étape normale pour grandir, car pour tous les enfants, le plus important, c’est d’évoluer, de devenir indépendant et, pendant un moment, le “non” les aide à grandir.”
Avec sa fille, ma coachée est ok, elle a compris le changement de posture. Au lieu de forcer, soit rigoler, soit se mettre en méta-position et expliquer la situation, finalement, normale.
Avec son patron, elle est aussi en train de comprendre qu’elle peut faire alliance avec lui en rigolant et en lui disant – sans se moquer ! :
- “Ah oui, donc hier, c’était noir, et aujourd’hui, c’est blanc. Bon allez, je fais blanc, mais vous me prévenez quand cela devient jaune !”
Et là, il va rigoler.

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Ne pas être dans la critique face à un patron qui change d’avis
“Moi, je n’aurais pas fait comme cela, j’aurais mieux fait…”, voilà qui n’est évidemment pas du tout agréable à entendre quand on est leader.
Quand on est entrepreneure ou indépendante avec nos clients et en entreprise, avec nos leaders, on passe tous par des moments similaires, où on est en lien avec des personnes qui ne savent pas exactement ce qu’elles veulent, et qui changent d’avis.
C’est normal :
- ce sont des humains,
- ils sont sous pression,
- ils stressent,
- ils sont fatigués,
- ils peuvent être au bord du burnout,
- ou ont peur d’être licenciés,
- c’est la crise,
- ils en font trop,
- ils ne savent plus où aller,
- ils n’ont plus de vision.
C’est dur de travailler, d’être managée, d’être dirigée par des personnes dans cet état d’esprit, et en adoptant la bonne attitude, on peut rendre la situation plus confortable et moins stressante.
Prendre des initiatives pour ne pas épuiser votre leader
Que vous soyez entrepreneure, consultante, ou en profession libérale, occupez-vous de vous et de vos besoins en premier, faites en sorte d’aller bien, menez vos projets vous-même : proposez, prenez des initiatives au lieu de tout le temps demander l’aval de votre manager car cela l’épuise.
Au lieu de demander :
- Je fais ceci ? Qu’en pensez-vous ?
- Je fais cela ? Pensez-vous qu’il faut que je fasse ça ?…
A la place, informez-le, soyez plus affirmative, plus assertive. mais surtout, communiquez sur ce que vous faites ou sur ce que vous allez faire si c’est vraiment quelque chose d’important pour qu’il puisse dire “non”, et revenir en arrière.
- “Je vous informe que je vais faire ça. Parce que…”
- ou “Tiens, j’ai fait ça.Et c’est super car…”
Arriver à refaire alliance, à revoir la personne d’une façon positive, à voir la personne formidable qu’elle est, même si elle n’est pas parfaite, même si sa situation est difficile.
- Vus occuper de vous.
- Retrouver une alliance.
- Et puis, chercher un autre poste si ça ne vous convient pas.
Comment gérer quand vos clients sont stressés et qu’ils vous demandent des choses, ils sont très exigeants, ils changent souvent d’avis ?
📍 En premier lieu, ils ont besoin d’être rassurés.
Ils n’ont pas forcément besoin que vous fassiez les choses tout de suite, même si eux, ils pensent que oui, c’est maintenant ou jamais, sinon, c’est foutu.
Ils ont, par contre, besoin que vous accusiez réception de leur demande, de savoir que tout est OK pour vous :
- “Bien reçu”.
- “Oui, je vais m’en occuper, mais là, j’ai une autre urgence. Je reviens vers vous demain matin”.
Quand vous faites cela, ils savent qu’ils ont été entendus et que vous allez revenir vers eux et ils sont sécurisés.
📍 Et puis de réfléchir avec eux et de se mettre d’accord sur l’objectif.
- “L’objectif, c’est que ce projet soit réussi. Je pense qu’on peut faire encore mieux que ce que vous proposez. Voilà ce que je vous propose”.
- Ou bien, “je pense qu’au contraire, il faut rester dans ce qu’on faisait déjà parce qu’on était bien parti. Peut-être que ça va prendre un tout petit peu plus de temps. Vraiment, j’ai confiance que cela va fonctionner”.
Quand il est stressé, votre patron/client a besoin de vous.
- Il a besoin que vous posiez le cadre pour être rassuré.
- Il n’a pas besoin de quelqu’un qui virevolte avec lui.
Donc pensez à vous, et faites alliance, parce que c’est miraculeux.

Avez-vous assez confiance en vous ?
Parce que cette comparaison met en lumière des mécanismes émotionnels souvent invisibles. Quand je comprends que certains comportements de mon entourage professionnel ressemblent à ceux d’un tout-petit – impatience, besoin d’attention, réactions démesurées – je ne prends plus tout personnellement. Je retrouve de la clarté, et je peux poser mes limites plus sereinement, avec une vraie puissance intérieure.
Je le remarque quand j’anticipe constamment pour éviter les tensions. Si je suis en hypervigilance pour ne pas “dérranger” l’autre, ou que je m’épuise à rester calme pour “sauver la relation”, alors je ne suis plus dans une relation d’adulte à adulte. C’est un signal précieux pour travailler sur ma posture en coaching.
Oui. En posant des limites, je redonne une structure claire aux relations professionnelles, tout comme on le fait avec un jeune enfant. Je ne suis pas responsable des émotions de l’autre, mais je peux choisir ce que je tolère, ce que je clarifie et ce que je refuse. Et cela change tout, à la fois pour moi et pour l’équilibre du lien professionnel.
Souvent, on a appris à jouer le rôle de la “gentille fille”, celle qui calme, arrondit, encaisse. Même quand on est cheffe de projet, dirigeante, ou entrepreneure, ces vieux réflexes peuvent ressurgir. En coaching, je travaille justement sur ces réflexes inconscients pour reprendre ma place, sans violence mais avec fermeté.
D’abord, je respire. Ensuite, j’essaie de me rappeler que je ne suis pas là pour tout contrôler. Je peux exprimer ce que je vis, poser un cadre, ou décider de me retirer d’un échange non respectueux. Le coaching m’aide à sortir de cette illusion que je dois tout porter.
C’est une vraie question, surtout dans des équipes où l’on attend des femmes qu’elles fassent du care en permanence.
- Je peux être à l’écoute sans me suradapter.
- Je peux soutenir sans m’oublier.
Cela demande de déconstruire des croyances sur le leadership féminin et d’assumer une autorité qui n’est pas basée sur le maternage.
Parce qu’elle me permet de comprendre que je n’ai pas à réparer ou à calmer tout ce qui se passe autour de moi. Ce n’est pas de l’égoïsme, c’est de la clarté. Quand je cesse de me comporter comme la seule adulte dans une relation déséquilibrée, je me redonne le droit d’exister pleinement, sans culpabiliser.
En coaching, je viens travailler mes automatismes, mes croyances, et ma capacité à tenir une position d’adulte stable, y compris face à des comportements émotionnellement immatures. Ce travail est puissant pour les femmes qui veulent évoluer, prendre leur place dans les entreprises, les associations ou en tant qu’indépendantes.
Absolument. Ce schéma peut se rejouer entre collègues, dans les interactions avec des partenaires ou même dans des relations entre femmes. Le coaching me permet de repérer ces jeux de rôles (enfant, parent, adulte) et de m’ajuster pour que la relation soit plus fluide et plus juste.
Oui. À force de porter tout ce qui ne va pas, d’apaiser tout le monde et de m’oublier, je risque l’épuisement. En comprenant que je ne suis pas responsable des émotions de l’autre, je peux mieux me protéger, préserver mon énergie, et reconstruire un cadre de travail sain et respectueux, que ce soit en entreprise ou en tant qu’entrepreneure.
Les points clés à retenir
⭐ Certains comportements professionnels (clients, managers, partenaires) peuvent s’apparenter à ceux d’un enfant de 2 ans : imprévisibilité, colère, besoin de reconnaissance immédiate.
⭐ Si je cherche constamment à apaiser ou à éviter les conflits, je me mets dans une posture d’adulte face à un enfant… et je m’épuise.
⭐ Comprendre ces dynamiques permet de ne plus les vivre personnellement, mais de les observer avec recul et intelligence émotionnelle.
⭐ Poser un cadre clair et ferme est une manière saine de remettre la relation dans une dynamique adulte/adulte.
⭐ En arrêtant de tout gérer pour “que ça se passe bien”, je reprends ma responsabilité… mais pas celle des autres.
⭐ Le coaching permet d’identifier et de transformer ces réflexes de sur-adaptation, souvent appris dès l’enfance ou dans des environnements professionnels déséquilibrés.
⭐ Je ne suis pas là pour contenir l’autre ou réparer ce qu’il/elle ressent. Je suis là pour agir avec justesse, dans le respect de ma place et de mon énergie.
⭐ Dans une posture de leadership, prendre soin ne signifie pas prendre en charge. Je peux être à l’écoute sans materner ni m’oublier.
💡 Reconnaitre ces mécanismes est un levier puissant pour sortir des jeux de pouvoir invisibles dans les relations professionnelles.
